Texte grec :
[7,105] ὁρμῆς γάρ ἐστιν ἐκεῖνα καὶ ἀφορμῆς κινητικά. Διὸ τὰ μὲν αὐτῶν ἐκλέγεται, <τὰ δὲ
ἀπεκλέγεται>, τῶν {δ'} ἑτέρων ἐπίσης ἐχόντων πρὸς αἵρεσιν καὶ φυγήν.
Τῶν ἀδιαφόρων τὰ μὲν λέγουσι προηγμένα, τὰ δὲ ἀποπροηγμένα· προηγμένα μὲν τὰ
ἔχοντα ἀξίαν, ἀποπροηγμένα δὲ τὰ ἀπαξίαν ἔχοντα. Ἀξίαν δὲ τὴν μέν τινα λέγουσι
σύμβλησιν πρὸς τὸν ὁμολογούμενον βίον, ἥτις ἐστὶ περὶ πᾶν ἀγαθόν· τὴν δὲ εἶναι μέσην
τινὰ δύναμιν ἢ χρείαν συμβαλλομένην πρὸς τὸν κατὰ φύσιν βίον, ὅμοιον εἰπεῖν ἥντινα
προσφέρεται πρὸς τὸν κατὰ φύσιν βίον πλοῦτος ἢ ὑγίεια· τὴν δ' εἶναι ἀξίαν ἀμοιβὴν
δοκιμαστοῦ, ἣν ἂν ὁ ἔμπειρος τῶν πραγμάτων τάξῃ, ὅμοιον εἰπεῖν ἀμείβεσθαι πυροὺς
πρὸς τὰς σὺν ἡμιόνῳ κριθάς.
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Traduction française :
[7,105] C'est en quoi cette dernière sorte d'indifférence est distincte de la première,
suivant laquelle il y a des choses indifférentes, qui ne laissent pas d'exciter le penchant
ou l'aversion. De là vient qu'on en préfère quelques unes, quoique, par les mêmes
raisons, on devrait aussi préférer les autres, ou les négliger toutes.
Les stoïciens distinguent encore les choses indifférentes en celles qu'on approuve
et celles qu'on rejette. Celles qu'on approuve renferment quelque chose d'estimable ;
celles qu'on rejette n'ont rien dont on puisse faire cas. Par estimable, ils entendent
d'abord ce qui contribue en quelque chose à une vie bien réglée ; en quel sens tout bien
est estimable. On entend aussi par là un certain pouvoir ou usage mitoyen par lequel
certaines choses peuvent contribuer à une vie conforme à la nature ; tel est l'usage que
peuvent avoir pour cela les richesses et la santé. On appelle encore estime le prix auquel
une chose est appréciée par un homme qui s'entend à en estimer la valeur ; comme, par
exemple, lorsqu'on échange une mesure d'orge contre une mesure et demie de froment.
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