Texte grec :
[7,104] εἶναι γὰρ καὶ αἰσχρὰς ἡδονάς, μηδὲν δ' αἰσχρὸν εἶναι ἀγαθόν. Ὠφελεῖν δέ ἐστι
κινεῖν ἢ ἴσχειν κατ' ἀρετήν, βλάπτειν δὲ κινεῖν ἢ ἴσχειν κατὰ κακίαν.
Διχῶς δὲ λέγεσθαι ἀδιάφορα· ἅπαξ μὲν τὰ μήτε πρὸς εὐδαιμονίαν μήτε πρὸς
κακοδαιμονίαν συνεργοῦντα, ὡς ἔχει πλοῦτος, δόξα, ὑγίεια, ἰσχὺς καὶ τὰ ὅμοια· ἐνδέχεται
γὰρ καὶ χωρὶς τούτων εὐδαιμονεῖν, τῆς ποιᾶς αὐτῶν χρήσεως εὐδαιμονικῆς οὔσης ἢ
κακοδαιμονικῆς. Ἄλλως δὲ λέγεται ἀδιάφορα τὰ μήθ' ὁρμῆς μήτ' ἀφορμῆς κινητικά, ὡς ἔχει
τὸ ἀρτίας ἔχειν ἐπὶ τῆς κεφαλῆς τρίχας ἢ περιττάς, ἢ ἐκτεῖναι τὸν δάκτυλον ἢ συστεῖλαι, τῶν
προτέρων ἀδιαφόρων οὐκέθ' οὕτω λεγομένων·
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Traduction française :
[7,104] ce qu'ils fondent sur ce qu'il y a des voluptés honteuses, et que rien de ce qui
est honteux n'est un bien. Ils font consister l'utilité à régler ses mouvements et ses
démarches selon la vertu ; et ce qui est nuisible, à régler ses mouvements et ses
démarches selon le vice.
Ils croient que les choses indifférentes sont telles de deux manières. D'abord elles
sont indifférentes en tant qu'elles ne font rien au bonheur ni à la misère, telles que les
richesses, la santé, la force de corps, la réputation, et autres choses semblables. La
raison en est qu'on peut être heureux sans elles, puisque c'est selon la manière dont on
en use qu'elles contribuent au bonheur ou à la misère. Les choses indifférentes sont
encore telles en tant qu'il y en a qui n'excitent ni le désir ni l'aversion, comme serait
d'avoir sur la tête un nombre de cheveux égal ou inégal, et d'étendre le doigt ou de le
tenir fermé.
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