Texte grec :
[7,96] Ἀνάπαλιν δὲ καὶ τῶν κακῶν
τὰ μὲν περὶ ψυχὴν εἶναι, τὰς κακίας
καὶ τὰς κατ' αὐτὰς πράξεις· τὰ δ' ἐκτὸς
τὸ ἄφρονα πατρίδα ἔχειν καὶ ἄφρονα
φίλον καὶ τὴν τούτων κακοδαιμονίαν·
τὰ δ' οὔτε ἐκτὸς οὔτε περὶ ψυχὴν τὸ
αὐτὸν ἑαυτῷ εἶναι φαῦλον καὶ
κακοδαίμονα.
Ἔτι τῶν ἀγαθῶν τὰ μὲν εἶναι
τελικά, τὰ δὲ ποιητικά, τὰ δὲ τελικὰ καὶ
ποιητικά. Τὸν μὲν οὖν φίλον καὶ τὰς
ἀπ' αὐτοῦ γινομένας ὠφελείας
ποιητικὰ εἶναι ἀγαθά· θάρσος δὲ καὶ
φρόνημα καὶ ἐλευθερίαν καὶ τέρψιν
καὶ εὐφροσύνην καὶ ἀλυπίαν καὶ
πᾶσαν τὴν κατ' ἀρετὴν πρᾶξιν τελικά.
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Traduction française :
[7,96] Les maux de l'âme elle-même sont les vices et les actions vicieuses ; ceux hors
d'elle sont d'avoir une mauvaise patrie et un mauvais ami, avec les malheurs attachés à
ces désavantages. Les maux qui ne sont ni de l'âme elle-même, ni hors d'elle, sont de se
nuire à soi-même et de se rendre malheureux.
On distingue encore les biens en efficients, en biens qui arrivent comme fins, et
ceux qui sont l'un et l'autre. Avoir un ami et jouir des avantages qu'il procure, c'est un bien
efficient ; l'assurance, un bon jugement, la liberté d'esprit, le contentement, la joie, la
tranquillité, et tout ce qui entre dans la pratique de la vertu, ce sont les biens qui arrivent
comme fins.
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