Texte grec :
[7,95] Ὡσαύτως δὲ καὶ τῶν κακῶν
τὸ μὲν εἶναι ἀφροσύνην, δειλίαν,
ἀδικίαν, καὶ τὰ παραπλήσια·
μετέχοντα δὲ κακίας τάς τε πράξεις
τὰς κατὰ κακίαν καὶ τοὺς φαύλους·
ἐπιγεννήματα δὲ τήν τε δυσθυμίαν καὶ
τὴν δυσφροσύνην καὶ τὰ ὅμοια.
Ἔτι τῶν ἀγαθῶν τὰ μὲν εἶναι περὶ
ψυχήν, τὰ δ' ἐκτός, τὰ δ' οὔτε περὶ
ψυχὴν οὔτ' ἐκτός. Τὰ μὲν περὶ ψυχὴν
ἀρετὰς καὶ τὰς κατὰ ταύτας πράξεις·
τὰ δ' ἐκτὸς τό τε σπουδαίαν ἔχειν
πατρίδα καὶ σπουδαῖον φίλον καὶ τὴν
τούτων εὐδαιμονίαν· τὰ δ' οὔτ' ἐκτὸς
οὔτε περὶ ψυχὴν τὸ αὐτὸν ἑαυτῷ εἶναι
σπουδαῖον καὶ εὐδαίμονα.
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Traduction française :
[7,95] Pareillement ils appellent vices l'imprudence, la crainte, l'injustice, et autres
pareilles participations du vice, tant les actions vicieuses que les vicieux eux-mêmes ; ils
nomment encore accessoires du vice la tristesse, le chagrin, et autres sentiments de cette
sorte.
Ils distinguent aussi les biens en biens de l’âme même, en biens qui sont hors d'elle,
et en ceux qui ne sont ni de l'âme, ni hors d'elle. Les biens de l’âme même sont les vertus
et les actions qui leur sont conformes ; ceux hors d'elle sont d'avoir une patrie honnête,
un bon ami, et le bonheur que procurent ces avantages; ceux qui ne sont ni de l'âme
même, ni hors d'elle, sont la culture de soi-même, et de faire son propre bonheur. Il en est
de même des maux.
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