Texte grec :
[7,91] Καλοῦνται δ' ἀθεώρητοι ὅτι
μὴ ἔχουσι συγκαταθέσεις, ἀλλ'
ἐπιγίνονται καὶ περὶ φαύλους
{γίνονται}, ὡς ὑγίεια, ἀνδρεία.
Τεκμήριον δὲ τοῦ ὑπαρκτὴν εἶναι τὴν
ἀρετήν φησιν ὁ Ποσειδώνιος ἐν τῷ
πρώτῳ τοῦ Ἠθικοῦ λόγου τὸ γενέσθαι
ἐν προκοπῇ τοὺς περὶ Σωκράτην,
Διογένην, Ἀντισθένην. Εἶναι δὲ καὶ τὴν
κακίαν ὑπαρκτὴν διὰ τὸ ἀντικεῖσθαι τῇ
ἀρετῇ. Διδακτήν τ' εἶναι αὐτήν, λέγω
δὲ τὴν ἀρετήν, καὶ Χρύσιππος ἐν τῷ
πρώτῳ Περὶ τέλους φησὶ καὶ
Κλεάνθης καὶ Ποσειδώνιος ἐν τοῖς
Προτρεπτικοῖς καὶ Ἑκάτων· ὅτι δὲ
διδακτή ἐστι, δῆλον ἐκ τοῦ γίνεσθαι
ἀγαθοὺς ἐκ φαύλων.
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Traduction française :
[7,91] On appelle ces vertus non spéculatives, parce qu'elles ne sont pas fondées sur
des principes, qu'elles sont comme des additions, et que les méchants peuvent les avoir;
telles sont, par exemple, la santé et la force. Posidonius, dans son premier livre de la
Momie, allègue, comme une preuve que la vertu est quelque chose de réellement
existant, les progrès qu'y ont faits Socrate, Diogène et Antisthène ; et comme une preuve
de l'existence réelle du vice, cela même qu'il est opposé à la vertu. Chrysippe dans son
premier livre des Fins. Cléanthe, Posidonius dans ses Exhortations, et Hécaton, disent
aussi que la vertu peut s'acquérir par l'instruction, et en donnent pour preuve qu'il y a des
gens qui de méchants deviennent bons.
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