Texte grec :
[7,52] Αἴσθησις δὲ λέγεται κατὰ τοὺς Στωικοὺς τό τ' ἀφ' ἡγεμονικοῦ πνεῦμα ἐπὶ τὰς
αἰσθήσεις διῆκον καὶ ἡ δι' αὐτῶν κατάληψις καὶ ἡ περὶ τὰ αἰσθητήρια κατασκευή, καθ' ἥν
τινες πηροὶ γίνονται. Καὶ ἡ ἐνέργεια δὲ αἴσθησις καλεῖται.
Ἡ δὲ κατάληψις γίνεται κατ' αὐτοὺς αἰσθήσει μὲν λευκῶν καὶ μελάνων καὶ τραχέων καὶ
λείων, λόγῳ δὲ τῶν δι' ἀποδείξεως συναγομένων, ὥσπερ τὸ θεοὺς εἶναι, καὶ προνοεῖν
τούτους. Τῶν γὰρ νοουμένων τὰ μὲν κατὰ περίπτωσιν ἐνοήθη, τὰ δὲ καθ' ὁμοιότητα, τὰ δὲ
κατ' ἀναλογίαν, <τὰ δὲ κατὰ μετάθεσιν,> τὰ δὲ κατὰ σύνθεσιν, τὰ δὲ κατ' ἐναντίωσιν.
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Traduction française :
[7,52] La sensation, suivant les stoïciens, est un principe spirituel, qui, tirant son
origine de la partie principale de l'âme, atteint jusqu'aux sens. Ils entendent aussi par là
les perceptions qui se font par les sens, et la disposition des organes des sens, à laquelle
ils attribuent la faiblesse d'esprit qui paraît dans quelques uns. Ils nomment aussi
sensation l’action des sens.
Au sentiment de ces philosophes, il y a des choses que l'on comprend par les sens :
c'est ainsi qu'on discerne ce qui est blanc d'avec ce qui est noir, et ce qui est rude d'avec
ce qui est mou. Il y en a aussi d'autres que l'on conçoit par la raison : telles sont les
choses qu'on assemble par la voie de la démonstration, comme celles qui regardent les
dieux et leur providence. Ils disent que l'entendement connaît de différentes manières les
choses qu'il aperçoit; les unes par incidence, les autres par ressemblance ; d'autres par
analogie, d'autres encore par transposition ; celles-ci par composition, celles-là par
opposition.
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