Texte grec :
[7,156] Ζῶναί τ' ἐπὶ τῆς γῆς εἰσι πέντε· πρώτη βόρειος {καὶ} ὑπὲρ τὸν ἀρκτικὸν κύκλον,
ἀοίκητος διὰ ψῦχος· δευτέρα εὔκρατος· τρίτη ἀοίκητος ὑπὸ καυμάτων, ἡ διακεκαυμένη
καλουμένη· τετάρτη ἡ ἀντεύκρατος· πέμπτη νότιος, ἀοίκητος διὰ ψῦχος.
Δοκεῖ δ' αὐτοῖς τὴν μὲν φύσιν εἶναι πῦρ τεχνικόν, ὁδῷ βαδίζον εἰς γένεσιν, ὅπερ ἐστὶ
πνεῦμα πυροειδὲς καὶ τεχνοειδές· τὴν δὲ ψυχὴν αἰσθητικὴν <φύσιν>. Ταύτην δ' εἶναι τὸ
συμφυὲς ἡμῖν πνεῦμα· διὸ καὶ σῶμα εἶναι καὶ μετὰ τὸν θάνατον ἐπιμένειν· φθαρτὴν δ'
ὑπάρχειν, τὴν δὲ τῶν ὅλων ἄφθαρτον, ἧς μέρη εἶναι τὰς ἐν τοῖς ζῴοις.
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Traduction française :
[7,156] La terre est aussi partagée en cinq zones : en zone septentrionale au-delà du
cercle arctique, inhabitable par sa froidure ; en zone tempérée ; en zone torride, ainsi
nommée à cause de sa chaleur, qui la rend inhabitable; en zone tempérée, comme celle
qui lui est opposée ; et en zone australe, aussi inhabitable pour sa froidure que le sont les
deux autres.
Les stoïciens se figurent que la nature est un feu plein d'art, lequel renferme dans
son mouvement une vertu générative, c'est-à-dire un esprit qui a les qualités du feu et
celles de l'art. Ils croient l’âme douée de sentiment, et l'appellent un esprit formé avec
nous : aussi en font-ils un corps, qui subsiste bien après la mort, mais qui cependant est
corruptible. Au reste, ils tiennent que l'âme de l'univers, dont les âmes des animaux sont
des parties, n'est point sujette à corruption.
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