Texte grec :
[7,144] Τῶν δ' ἄστρων τὰ μὲν ἀπλανῆ συμπεριφέρεσθαι τῷ ὅλῳ οὐρανῷ, τὰ δὲ
πλανώμενα κατ' ἰδίας κινεῖσθαι κινήσεις. Τὸν δ' ἥλιον λοξὴν τὴν πορείαν ποιεῖσθαι διὰ τοῦ
ζωδιακοῦ κύκλου· ὁμοίως καὶ τὴν σελήνην ἑλικοειδῆ. Εἶναι δὲ τὸν μὲν ἥλιον εἰλικρινὲς πῦρ,
καθά φησι Ποσειδώνιος ἐν τῷ ἑβδόμῳ Περὶ μετεώρων· καὶ μείζονα τῆς γῆς, ὡς ὁ αὐτὸς ἐν
τῷ ἕκτῳ τοῦ Φυσικοῦ λόγου· ἀλλὰ καὶ σφαιροειδῆ, ὡς οἱ περὶ αὐτὸν τοῦτόν φασιν,
ἀναλόγως τῷ κόσμῳ. Πῦρ μὲν οὖν εἶναι, ὅτι τὰ πυρὸς πάντα ποιεῖ· μείζω δὲ τῆς γῆς τῷ
πᾶσαν ὑπ' αὐτοῦ φωτίζεσθαι, ἀλλὰ καὶ τὸν οὐρανόν. Καὶ τὸ τὴν γῆν δὲ κωνοειδῆ σκιὰν
ἀποτελεῖν τὸ μείζονα εἶναι σημαίνει· πάντοθεν δὲ βλέπεσθαι διὰ τὸ μέγεθος.
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Traduction française :
[7,144] Pour ce qui est des astres, les étoiles fixes sont emportées circulairement avec
le ciel ; mais les étoiles errantes ont leur mouvement particulier. Le soleil fait sa route
obliquement dans le cercle du zodiaque, et la lune a pareillement une route pleine de
détours. Le soleil est un feu très pur, dit Posidonius dans son dix-septième livre des
Météores, et plus grand que la terre, selon le même auteur dans son seizième livre du
Système physique. Il le dépeint de forme sphérique, suivant en cela la proportion du
monde. Il paraît être un globe igné, parce qu'il fait toutes les fonctions du feu ; plus grand
que le globe de la terre, puisqu'il l'éclaire en tous sens, et qu'il répand même sa lumière
dans toute l'étendue du ciel. On conclut encore de l'ombre que forme la terre en guise de
cône, que le soleil la surpasse en grandeur, et que c'est pour cette raison qu'on l'aperçoit
partout. La lune a quelque chose de plus terrestre, comme étant plus près de la terre. Au
reste, les corps ignés ont une nourriture, aussi bien que les autres astres. Le soleil se
nourrit dans l'Océan, étant une flamme intellectuelle.
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