Texte grec :
[7,128] « Εἰ γάρ, » φησίν, « αὐτάρκης ἐστὶν ἡ μεγαλοψυχία πρὸς τὸ πάντων ὑπεράνω
ποιεῖν, ἔστι δὲ μέρος τῆς ἀρετῆς, αὐτάρκης ἐστὶ καὶ ἡ ἀρετὴ πρὸς εὐδαιμονίαν
καταφρονοῦσα καὶ τῶν δοκούντων ὀχληρῶν. » Ὁ μέντοι Παναίτιος καὶ Ποσειδώνιος οὐκ
αὐτάρκη λέγουσι τὴν ἀρετήν, ἀλλὰ χρείαν εἶναί φασι καὶ ὑγιείας καὶ χορηγίας καὶ ἰσχύος.
Ἀρέσκει δ' αὐτοῖς καὶ διὰ παντὸς χρῆσθαι τῇ ἀρετῇ, ὡς οἱ περὶ Κλεάνθην φασίν·
ἀναπόβλητος γάρ ἐστι καὶ πάντοτε τῇ ψυχῇ χρῆται οὔσῃ τελείᾳ ὁ σπουδαῖος. Φύσει τε τὸ
δίκαιον εἶναι καὶ μὴ θέσει, ὡς καὶ τὸν νόμον καὶ τὸν ὀρθὸν λόγον, καθά φησι Χρύσιππος ἐν
τῷ Περὶ τοῦ καλοῦ.
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Traduction française :
[7,128] Car si la grandeur d'âme, qui est une partie de la vertu, suffit pour que nous
surpassions tous les autres, la vertu elle-même est aussi suffisante pour rendre heureux,
d'autant plus qu'elle nous porte à mépriser les choses que l'on répute pour maux.
Néanmoins Panétius et Posidonius prétendent que ce n'est point assez de la vertu, qu'il
faut encore de la santé, de la force de corps, et de l'abondance nécessaire.
Une autre opinion des stoïciens est que la vertu requiert qu'on en fasse toujours
usage, comme dit Cléanthe, parce qu'elle ne peut se perdre, et que lorsqu'il ne manque
rien à la perfection de l'âme, le sage en jouit à toutes sortes d'égards.
Ils croient que la justice est ce qu'elle est, et non telle par institution. Ils parlent sur le
même ton de la loi et de la droite raison, ainsi que le rapporte Chrysippe dans son livre de
l'Honnête.
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