Texte grec :
[7,124] Εὔξεταί τε, φασίν, ὁ σοφός, αἰτούμενος τὰ ἀγαθὰ παρὰ τῶν θεῶν, καθά φησι
Ποσειδώνιος ἐν τῷ πρώτῳ Περὶ καθηκόντων καὶ Ἑκάτων ἐν τρίτῳ Περὶ παραδόξων.
Λέγουσι δὲ καὶ τὴν φιλίαν ἐν μόνοις τοῖς σπουδαίοις εἶναι, διὰ τὴν ὁμοιότητα· φασὶ δ' αὐτὴν
κοινωνίαν τινὰ εἶναι τῶν κατὰ τὸν βίον, χρωμένων ἡμῶν τοῖς φίλοις ὡς ἑαυτοῖς. Δι' αὑτόν θ'
αἱρετὸν τὸν φίλον ἀποφαίνονται καὶ τὴν πολυφιλίαν ἀγαθόν. Ἔν τε τοῖς φαύλοις μὴ εἶναι
φιλίαν μηδενί τε τῶν φαύλων φίλον εἶναι. Πάντας τε τοὺς ἄφρονας μαίνεσθαι· οὐ γὰρ
φρονίμους εἶναι, ἀλλὰ κατὰ τὴν ἴσην τῇ ἀφροσύνῃ μανίαν πάντα πράττειν.
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Traduction française :
[7,124] Un de ses vœux, dit Posidonius dans son premier livre des Devoirs, et Hécaton
dans son treizième livre de ses Paradoxes, est de demander aux dieux les biens qui lui
sont nécessaires. Les stoïciens estiment que la vraie amitié ne peut avoir lieu qu'entre
des sages, parce qu’ils s'aiment par conformité de sentiments. Ils veulent que l'amitié soit
une communauté des choses nécessaires à la vie, et que nous disposions de nos amis
comme nous disposerions de nous-mêmes : aussi comptent-ils la pluralité de ces sortes
de liaisons parmi les biens que l'on doit désirer, et que l'on chercherait en vain dans la
fréquentation des méchants. Ils conseillent de n'avoir aucune dispute avec des insensés,
toujours prêts à entrer en fureur, et si éloignés de la prudence, qu'ils ne font et
n'entreprennent rien que par des boutades qui tiennent de la folie.
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