Texte grec :
[2,22] Ἀποδημίας δὲ οὐκ ἐδεήθη, καθάπερ οἱ πλείους, πλὴν εἰ μὴ
στρατεύεσθαι ἔδει. τὸ δὲ λοιπὸν αὐτόθι μένων φιλονεικότερον
συνεζήτει τοῖς προσδιαλεγομένοις, οὐχ ὥστε ἀφελέσθαι τὴν δόξαν
αὐτούς, ἀλλ´ ὥστε τὸ ἀληθὲς ἐκμαθεῖν πειρᾶσθαι. φασὶ
δ´ Εὐριπίδην αὐτῷ δόντα τὸ Ἡρακλείτου σύγγραμμα
ἐρέσθαι, "τί δοκεῖ;" τὸν δὲ φάναι, "ἃ μὲν συνῆκα, γενναῖα·
οἶμαι δὲ καὶ ἃ μὴ συνῆκα· πλὴν Δηλίου γέ τινος δεῖται κολυμβητοῦ."
Ἐπεμελεῖτο δὲ καὶ σωμασκίας, καὶ ἦν εὐέκτης. ἐστρατεύσατο
γοῦν εἰς Ἀμφίπολιν· καὶ Ξενοφῶντα ἀφ´ ἵππου πεσόντα ἐν τῇ
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Traduction française :
[2,22] Au contraire des autres philosophes, il ne désira pas voyager, et, sauf
pour aller à l'armée, il passa son temps à Athènes, discutant à
l'envi avec ses compagnons d'entretien, non pas tant pour les faire
changer d'opinion que pour s'efforcer d'apprendre le vrai des choses.
On raconte qu'Euripide lui donna un jour à lire les ouvrages
d'Héraclite, et lui demanda ce qu'il en pensait. Socrate répondit : « Ce
que j'en ai compris me paraît génial ; pour le reste, que je n'ai pas
compris, je crois qu'il en est de même, mais j'aurais besoin pour
interprète d'un bon nageur de Délos. »
Il était fervent adepte des sports, et vigoureux. On sait qu'il fit
campagne à Amphipolis, qu'il releva Xénophon tombé de cheval
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