Texte grec :
[2,21] γνόντα δὲ τὴν φυσικὴν θεωρίαν μηδὲν εἶναι πρὸς ἡμᾶς, τὰ ἠθικὰ
φιλοσοφεῖν ἐπί τε τῶν ἐργαστηρίων καὶ ἐν τῇ ἀγορᾷ· κἀκεῖνα δὲ
φάσκειν ζητεῖν,
ὅττι τοι ἐν μεγάροισι κακόν τ´ ἀγαθόν τε τέτυκται.
πολλάκις δὲ βιαιότερον ἐν ταῖς ζητήσεσι διαλεγόμενον κονδυλίζεσθαι
καὶ παρατίλλεσθαι, τὸ πλέον τε γελᾶσθαι καταφρονούμενον·
καὶ πάντα ταῦτα φέρειν ἀνεξικάκως. ὅθεν καὶ λακτισθέντα,
ἐπειδὴ ἠνέσχετο, τινὸς θαυμάσαντος, εἰπεῖν, "εἰ δέ με ὄνος
ἐλάκτισε, δίκην ἂν αὐτῷ ἐλάγχανον;" καὶ ταῦτα μὲν ὁ Δημήτριος.
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Traduction française :
[2,21] Il ajoute que Socrate, ayant compris que l'étude du monde
ne nous était d'aucun profit, laissa de côté la physique, pour étudier
la morale ; qu'il en discutait dans les boutiques et sur la place
publique, déclarant rechercher « ce qui est bien et ce qui est mal dans
les maisons ». Souvent, au cours de ses recherches, il discutait avec
véhémence, lançait les poings en avant, ou s'arrachait les cheveux, ne
se souciant aucunement des rires qu'il soulevait, les supportant au
contraire avec calme. Un jour même, il reçut un coup de pied sans se
fâcher, et comme on s'en étonnait, il dit : « Si c'était un âne qui
m'avait frappé, lui intenterais-je un procès ? » Voilà ce que nous
rapporte Démétrios.
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