Texte grec :
[2,40] Ἡ δ´ ἀντωμοσία τῆς δίκης τοῦτον εἶχε τὸν τρόπον· ἀνακεῖται
γὰρ ἔτι καὶ νῦν, φησὶ Φαβωρῖνος, ἐν τῷ Μητρῴῳ·
"τάδε ἐγράψατο καὶ ἀντωμόσατο Μέλητος Μελήτου Πιτθεὺς
Σωκράτει Σωφρονίσκου Ἀλωπεκῆθεν· ἀδικεῖ Σωκράτης, οὓς μὲν
ἡ πόλις νομίζει θεοὺς οὐ νομίζων, ἕτερα δὲ καινὰ δαιμόνια
εἰσηγούμενος· ἀδικεῖ δὲ καὶ τοὺς νέους διαφθείρων. τίμημα
θάνατος." ὁ δ´ οὖν φιλόσοφος, Λυσίου γράψαντος ἀπολογίαν
αὐτῷ, διαναγνοὺς ἔφη, "καλὸς μὲν ὁ λόγος, ὦ Λυσία, οὐ μὴν
ἁρμόττων γ´ ἐμοί." δηλαδὴ γὰρ ἦν τὸ πλέον δικανικὸς ἢ ἐμφιλόσοφος.
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Traduction française :
[2,40] Voici quel était le serment préalable des deux parties dans le procès
(on l'a en effet conservé jusqu'à ce jour (cf. Phavorinos) dans le Métroon) :
« J'accuse par serment, moi Mélitos, fils de Mélitos, du dème de Pitthée,
Socrate, fils de Sophronisque, du dème d'Alopèce. Socrate est coupable de
nier les dieux que reconnaît l'État et de vouloir introduire des divinités
nouvelles, coupable aussi de corrompre la jeunesse. Châtiment
demandé : la mort » Pour revenir à notre philosophe, ayant lu
l'apologie que Lysias venait d'écrire pour lui, il lui dit : « Ton
discours est fort beau, Lysias, mais ne me convient pas. » Il était en
effet évidemment plus juridique que philosophique ;
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