Texte grec :
[2,41] εἰπόντος δὲ τοῦ Λυσίου, "πῶς, εἰ καλός ἐστιν ὁ λόγος,
οὐκ ἄν σοι ἁρμόττοι;", ἔφη, "οὐ γὰρ καὶ ἱμάτια καλὰ καὶ
ὑποδήματα εἴη ἂν ἐμοὶ ἀνάρμοστα."
Κρινομένου δ´ αὐτοῦ φησιν Ἰοῦστος ὁ Τιβεριεὺς ἐν τῷ Στέμματι
Πλάτωνα ἀναβῆναι ἐπὶ τὸ βῆμα καὶ εἰπεῖν,
"νεώτατος ὤν, ὦ ἄνδρες Ἀθηναῖοι, τῶν ἐπὶ τὸ βῆμα ἀναβάντων·"
τοὺς δὲ δικαστὰς ἐκβοῆσαι, "Κατάβα, κατάβα"—τουτέστι κατάβηθι.
ὁ δ´ οὖν κατεδικάσθη διακοσίαις ὀγδοήκοντα μιᾷ πλείοσι
ψήφοις τῶν ἀπολυουσῶν· καὶ τιμωμένων τῶν δικαστῶν τί χρὴ
παθεῖν αὐτὸν ἢ ἀποτῖσαι, πέντε καὶ εἴκοσιν ἔφη δραχμὰς ἀποτίσειν.
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Traduction française :
[2,41] et comme Lysias lui demandait : « Si mon discours est beau, comment
se peut-il qu'il ne te convienne pas ? », il lui répondit : « Est-ce que, de même,
un vêtement ou des souliers ne peuvent pas être beaux et pourtant ne
pas me convenir ? »
Pendant qu'on le jugeait, Juste le Tibérien (Tableau Généalogique)
raconte que Platon monta à la tribune et dit : « Bien que je sois le
plus jeune, citoyens d'Athènes, de ceux qui sont montés à la tribune...
» Mais les juges se mirent à crier : « Descendez, descendez !... »
Socrate fut donc condamné par une différence de deux cent quatre-
vingt-un votes. Comme les juges cherchaient à estimer à quelle
amende il fallait le condamner, il se déclara prêt à payer vingt-cinq drachmes.
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