Texte grec :
[2,31] Χαρμίδου τε οἰκέτας αὐτῷ διδόντος, ἵν´ ἀπ´ αὐτῶν προσοδεύοιτο,
οὐχ εἵλετο· καὶ τὸ κάλλος ὑπερεῖδεν Ἀλκιβιάδου κατά τινας. καὶ
ἐπῄνει σχολὴν ὡς κάλλιστον κτημάτων, καθὰ καὶ Ξενοφῶν ἐν
Συμποσίῳ φησίν. ἔλεγε δὲ καὶ ἓν μόνον ἀγαθὸν εἶναι, τὴν
ἐπιστήμην, καὶ ἓν μόνον κακόν, τὴν ἀμαθίαν· πλοῦτον δὲ καὶ
εὐγένειαν οὐδὲν σεμνὸν ἔχειν, πᾶν δὲ τοὐναντίον κακόν. εἰπόντος
γοῦν τινος αὐτῷ ὡς εἴη Ἀντισθένης μητρὸς Θρᾴττης, "σὺ δ´
ᾤου," ἔφη, "οὕτως ἂν γενναῖον ἐκ δυεῖν Ἀθηναίων γενέσθαι;"
Φαίδωνα δὲ δι´ αἰχμαλωσίαν ἐπ´ οἰκήματος καθήμενον προσέταξε
Κρίτωνι λυτρώσασθαι, καὶ φιλόσοφον ἀπειργάσατο.
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Traduction française :
[2,31] Charmide lui offrit un jour des esclaves pour l'escorter dans son
retour, il n'en voulut point. On dit encore qu'il méprisa la beauté
d'Alcibiade. Il soutenait que le loisir est le plus agréable des biens
(cf. Xénophon, Banquet). Pour Socrate il n'existait qu'un bien : le
savoir, et qu'un mal : l'ignorance ; la richesse et la noblesse étaient
aussi un mal, et non pas une marque d'honneur. On lui dit un jour
qu'Antisthène était le fils d'une femme de Thrace : « Tu croyais donc,
répondit Socrate, qu'un tel homme pouvait être né de deux Athéniens ? »
Phédon, qui était esclave, étant réduit à fréquenter les mauvais
lieux, Socrate le fit racheter par Criton, et en fit un philosophe.
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