Texte grec :
[1,98] αἱ μὲν ἡδοναὶ φθαρταί, αἱ δὲ τιμαὶ ἀθάνατοι·
εὐτυχῶν μὲν μέτριος ἴσθι, δυστυχῶν δὲ
φρόνιμος· φίλοις εὐτυχοῦσι καὶ ἀτυχοῦσι ὁ
αὐτὸς ἴσθι· ὃ ἂν ὁμολογήσῃς, διατήρει· λόγων
ἀπορρήτων ἐκφορὰν μὴ ποιοῦ· μὴ μόνον τοὺς
ἁμαρτάνοντας, ἀλλὰ καὶ τοὺς μέλλοντας κόλαζε.
Οὗτος πρῶτος δορυφόρους ἔσχε, καὶ τὴν
ἀρχὴν εἰς τυραννίδα μετέστησε· καὶ οὐκ εἴα ἐν
ἄστει ζῆν τοὺς βουλομένους, καθά φησιν
Ἔφορος καὶ Ἀριστοτέλης. Ἤκμαζε δὲ περὶ τὴν
τριακοστὴν ὀγδόην Ὀλυμπιάδα, καὶ
ἐτυράννησεν ἔτη τετταράκοντα.
Σωτίων δὲ καὶ Ἡρακλείδης καὶ Παμφίλη ἐν τῷ
πέμπτῳ τῶν Ὑπομνημάτων δύο φασὶ
Περιάνδρους γεγονέναι, τὸν μὲν τύραννον,
τὸν δὲ σοφὸν καὶ Ἀμβρακιώτην.
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Traduction française :
[1,98] la volupté est passagère et la gloire immortelle.
Soyez modéré dans le bonheur et
prudent dans les événements contraires. Montrez-vous
toujours le même envers vos amis, soit qu'ils
soient heureux ou malheureux. Acquittez-vous de vos
promesses, quelles qu'elles soient. Ne divulguez pas
les secrets qui vous sont confiés. Punissez non
seulement ceux qui font mal, mais même ceux qui
témoignent vouloir mal faire.
Périandre fut le premier qui soumit l'autorité de la
magistrature à la tyrannie, et se fit escorter par des
gardes, ne permettant pas même de demeurer dans la
ville à tous ceux qui le voulaient, comme le
rapportent Éphore et Aristote. Il florissait vers la
trente-huitième olympiade, et se maintint pendant
quarante ans dans sa tyrannie. Sotion, Héraclide, et
Pamphila, dans le cinquième livre de ses
Commentaires, distinguent deux Périandres, l'un
tyran, et l'autre philosophe qui était de la ville d'Ambracie.
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