Texte grec :
[1,22] LIVRE I. ΘΑΛΗΣ.
Ἦν τοίνυν ὁ Θαλῆς, ὡς μὲν Ἡρόδοτος καὶ
Δοῦρις καὶ Δημόκριτός φασι, πατρὸς μὲν
Ἐξαμύου, μητρὸς δὲ Κλεοβουλίνης, ἐκ τῶν
Θηλιδῶν, οἵ εἰσι Φοίνικες, εὐγενέστατοι τῶν
ἀπὸ Κάδμου καὶ Ἀγήνορος. <Ἦν δὲ τῶν ἑπτὰ
σοφῶν,> καθὰ καὶ Πλάτων φησί· καὶ πρῶτος
σοφὸς ὠνομάσθη ἄρχοντος Ἀθήνησι
Δαμασίου, καθ' ὃν καὶ οἱ ἑπτὰ σοφοὶ
ἐκλήθησαν, ὥς φησι Δημήτριος ὁ Φαληρεὺς ἐν
τῇ τῶν Ἀρχόντων ἀναγραφῇ.
Ἐπολιτογραφήθη δὲ ἐν Μιλήτῳ, ὅτε ἦλθε σὺν
Νείλεῳ ἐκπεσόντι Φοινίκης· ὡς δ' οἱ πλείους
φασίν, ἰθαγενὴς Μιλήσιος ἦν καὶ γένους λαμπροῦ.
|
|
Traduction française :
[1,22] LIVRE PREMIER. THALES.
Hérodote, Duris et Démocrite disent que Thalès
naquit d'Examius et de Cléobuline, qui était issue des
Thélides, famille fort illustre parmi les Phéniciens,
selon Platon, qui fait descendre cette maison de
Cadmus et d'Agénor. Thalès est le premier qui porta
le nom de sage ; il florissait lorsque Damasias était
archonte d'Athènes; et ce fut aussi dans ce temps-là
que les autres sages furent ainsi nommés, comme le
rapporte Démétrius de Phalère dans son Histoire des Archontes.
Ce philosophe ayant suivi Nilée à son départ de
Phénicie, son pays natal, obtint à Milet le droit de
bourgeoisie; d'autres conjecturent pourtant qu'il y prit
naissance d'une maison noble du lieu.
|
|