| Texte grec :
 
 
  
  
   | [1,122] Φερεκύδης Θαλῇ. 
  Εὖ θνήσκοις ὅταν τοι τὸ 
 χρεὼν ἥκῃ. Νοῦσός με 
 καταλελάβηκε δεδεγμένον τὰ 
 παρὰ σέο γράμματα. Φθειρῶν 
 ἔθυον πᾶς καί με εἶχεν ἠπίαλος. 
 Ἐπέσκηψα δ' ὦν τοῖσιν οἰκιήτῃσιν, 
 ἐπήν με καταθάψωσιν, ἐς σὲ τὴν 
 γραφὴν ἐνέγκαι. Σὺ δὲ ἢν 
 δοκιμώσῃς σὺν τοῖς ἄλλοις σοφοῖς, 
 οὕτω μιν φῆνον· ἢν δὲ οὐ 
 δοκιμώσητε, μὴ φήνῃς. Ἐμοὶ μὲν 
 γὰρ οὔκω ἥνδανεν. Ἔστι δὲ οὐκ 
 ἀτρεκηίη πρηγμάτων οὐδ' 
 ὑπίσχομαι τἀληθὲς εἰδέναι· ἅσσα 
 δ' ἂν ἐπιλέγῃ θεολογέων· τὰ ἄλλα 
 χρὴ νοέειν· ἅπαντα γὰρ 
 αἰνίσσομαι. Τῇ δὲ νούσῳ 
 πιεζόμενος ἐπὶ μᾶλλον οὔτε τῶν 
 τινα ἰητρῶν οὔτε τοὺς ἑταίρους 
 ἐσιέμην· προσεστεῶσι δὲ τῇ θύρῃ 
 καὶ εἰρομένοις ὁκοῖόν τι εἴη, διεὶς 
 δάκτυλον ἐκ τῆς κληίθρης ἔδειξ' 
 ἂν ὡς ἔθυον τοῦ κακοῦ. Καὶ 
 προεῖπα αὐτοῖσι ἥκειν ἐς τὴν 
 ὑστεραίην ἐπὶ τὰς Φερεκύδεω ταφάς. 
 Καὶ οὗτοι μὲν οἱ κληθέντες σοφοί, οἷς τινες καὶ 
 Πεισίστρατον τὸν τύραννον 
 προσκαταλέγουσι. Λεκτέον δὲ περὶ τῶν 
 φιλοσόφων· καὶ πρῶτόν γε ἀρκτέον ἀπὸ τῆς 
 Ἰωνικῆς φιλοσοφίας, ἧς καθηγήσατο Θαλῆς, 
 οὗ διήκουσεν Ἀναξίμανδρος. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [1,122] PHÉRÉCYDE A THALÈS.
« Je vous souhaite une heureuse 
fin quand vous approcherez de votre 
dernière heure. J'étais malade quand je 
reçus votre lettre, la vermine infectait 
mon corps et la fièvre minait mes forces. 
Dans cette extrémité, j'ai prié quelques-uns 
de mes amis qu'après avoir eu soin 
de ma sépulture, ils vous fassent tenir 
mes écrits. Si vous trouvez qu'ils 
méritent d'être lus, et si les autres sages 
sont du même sentiment, je consens que 
vous les publiiez ; sinon supprimez-les, 
ils ne me satisfont pas moi-même. Il n'y 
a pas assez de certitude dans les choses 
que j'y dis; je ne la promets point, ni ne 
sais ce qui est vrai. Quant aux points qui 
touchent la théologie, il faut les 
comprendre, parce que je les traite tous 
obscurément. Ma maladie empire de 
jour en jour, et je ne reçois la compagnie 
d'aucun médecin, ni d'aucun de mes 
amis. Ceux qui ont soin de moi se 
tiennent en dehors. Lorsqu'ils 
m'interrogent sur ma santé, je passe un 
doigt hors de la porte pour leur montrer 
le mal que je souffre, et je les avertis de 
se préparer, à faire, le lendemain, les 
funérailles de Phérécyde. »
Ce furent là ceux qu'un appela sages, et parmi 
lesquels quelques-uns placent Pisistrate le tyran. 
Venons aux philosophes, en commençant par ceux de 
la secte ionienne, dont nous avons dit que Thalès, 
maître d'Anaximandre fut le chef. |  |