Texte grec :
[1,81] Δοκεῖ δ' ἐκ διαθέσεως αὐτὰ εἰρηκέναι.
Εὐγενεστέρα γὰρ αὐτῷ οὖσα ἡ γυνή,
ἐπειδήπερ ἦν Δράκοντος ἀδελφὴ τοῦ
Πενθίλου, σφόδρα κατεσοβαρεύετο αὐτοῦ.
Τοῦτον Ἀλκαῖος σαράποδα μὲν καὶ σάραπον
ἀποκαλεῖ διὰ τὸ πλατύπουν εἶναι καὶ
ἐπισύρειν τὼ πόδε· χειροπόδην δὲ διὰ τὰς ἐν
τοῖς ποσὶ ῥαγάδας, ἃς χειράδας ἐκάλουν·
γαύρηκα δὲ ὡς εἰκῆ γαυριῶντα· φύσκωνα δὲ
καὶ γάστρωνα ὅτι παχὺς ἦν· ἀλλὰ μὴν καὶ
ζοφοδορπίδαν ὡς ἄλυχνον· ἀγάσυρτον δὲ ὡς
ἐπισεσυρμένον καὶ ῥυπαρόν. Τούτῳ
γυμνάσιον σῖτον ἀλεῖν, ὥς φησι Κλέαρχος ὁ φιλόσοφος.
Καὶ αὐτοῦ ἐστιν ἐπιστόλιον τοιόνδε·
Πιττακὸς Κροίσῳ.
Κέλεαί με ἱκνέεσθαι ἐς Λυδίην,
ὅπως σοι τὸν ὄλβον ἴδοιμι· ἐγὼ δὲ
καὶ μὴ ὀρεὶς πέπεισμαι τὸν
Ἀλυάττεω παῖδα τῶν βασιλήων
πολυχρυσότατον πέλειν. Οὐδέν τε
πλέον ἄμμιν ἱκομένοις ἐς Σάρδις·
χρυσοῦ γὰρ οὐ δεύμεθα, ἀλλὰ
πέπαμαι ἄρκια καὶ τοῖς ἐμοῖς
ἑτάροις. Ἔμπας δ' ἵξομαι, ὡς ἀνδρὶ
ξείνῳ γενοίμην τοι συνόμιλος.
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Traduction française :
[1,81] Il est vraisemblable que Pittacus en parlait ainsi
par son propre sentiment ; car il avait épousé la sœur
de Dracon fils de Penthile, femme dont l'extraction
était au-dessus de la sienne, et qui le traitait avec
beaucoup de fierté.
Alcée donne à Pittacus plusieurs épithètes: l'une prise
de ce qu'il avait de grands pieds, l'autre de ce qu'il s'y
était formé des ouvertures, une autre de l'orgueil qu'il
lui attribuait, d'autres de ce qu'il était corpulent, de ce
qu'il soupait sans lumière, de ce qu'il était malpropre
et mal arrangé. Au reste, si l'on en croit le philosophe
Cléarque, il avait pour exercice de moudre du blé. On
a de lui cette lettre :
PITTACUS A CRÉSUS.
« Vous voulez que je me rende en Lydie
pour voir vos Trésors. Sans les avoir
vus, je crois aisément que le fils
d'Alyattes surpasse en richesses tous les
rois de la terre. D'ailleurs, à quoi me
servirait de faire le voyage de Sardes?
L'argent ne me manque point, étant
content de ce dont j'ai besoin pour moi
et mes amis. Je viendrai cependant,
engagé par votre hospitalité, pour jouir
de votre commerce.»
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