Texte grec :
[1,77] Μέμνηται αὐτοῦ καὶ Πλάτων ἐν Πρωταγόρᾳ·
« Ἀνάγκᾳ δ' οὐδὲ θεοὶ μάχονται. » καὶ « Ἀρχὴ
ἄνδρα δείκνυσιν. » Ἐρωτηθεὶς δέ ποτε τί
ἄριστον, « Τὸ παρὸν εὖ ποιεῖν. » Καὶ ὑπὸ
Κροίσου τίς ἀρχὴ μεγίστη, « Ἡ τοῦ ποικίλου, »
ἔφη, « ξύλου, » σημαίνων τὸν νόμον. Ἔλεγε δὲ
καὶ τὰς νίκας ἄνευ αἵματος ποιεῖσθαι. Ἐφη δὲ
καὶ πρὸς τὸν Φωκαϊκὸν φάσκοντα δεῖν ζητεῖν
σπουδαῖον ἄνθρωπον, « Ἂν λίαν, » ἔφη, «
ζητῇς, οὐχ εὑρήσεις. » Καὶ πρὸς τοὺς
πυνθανομένους τί εὐχάριστον, « Χρόνος, »
ἔφη· ἀφανές, « Τὸ μέλλον· » πιστόν, « Γῆ· »
ἄπιστον, « Θάλασσα. »
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Traduction française :
[1,77] Platon, dans son Protagoras, a aussi parlé de cette
sentence. Pittacus disait encore que les dieux mêmes ne
résistent point à la nécessité, et que le gouvernement
est la pierre de touche du cœur de l'homme. Interrogé
sur ce qu'il y avait de meilleur, il répondit que c'était
de s'acquitter bien de ce qu'on avait actuellement à
faire. Crésus lui demandant quel empire il regardait
comme le plus grand, il répondit, en faisant allusion
aux lois : « Celui que forment différentes tablettes de
bois. » Il ne reconnaissait pour vraies victoires que
celles qu'on remporte en épargnant le sang. Phocaïcus
parlant de chercher un homme qui fût bien diligent :
«Vous chercherez longtemps, lui dit-il, sans le
trouver. » Interrogé quelle chose était la plus
agréable, il répondit que c'était le temps; la plus
obscure, que c'était l'avenir; la plus sûre, que c'est la
terre; la moins sûre, que c'est la mer.
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