Texte grec :
[1,76] Παμφίλη δέ φησιν ἐν τῷ δευτέρῳ τῶν
Ὑπομνημάτων, ὡς τὸν υἱὸν αὐτοῦ Τυρραῖον
καθήμενον ἐπὶ κουρείου ἐν Κύμῃ χαλκεύς τις
πέλεκυν ἐμβαλὼν ἀνέλοι. Τῶν δὲ Κυμαίων
πεμψάντων τὸν φονέα τῷ Πιττακῷ, μαθόντα
καὶ ἀπολύσαντα εἰπεῖν, « Συγγνώμη
μετανοίας κρείσσων. » Ἡράκλειτος δέ φησιν,
Ἀλκαῖον ὑποχείριον λαβόντα καὶ ἀπολύσαντα
φάναι, « Συγγνώμη τιμωρίας κρείσσων. »
Νόμους δὲ ἔθηκε· τῷ μεθύοντι, ἐὰν ἁμάρτῃ,
διπλῆν εἶναι τὴν ζημίαν· ἵνα μὴ μεθύωσι,
πολλοῦ κατὰ τὴν νῆσον οἴνου γινομένου. Εἶπέ
τε χαλεπὸν ἐσθλὸν ἔμμεναι· οὗ καὶ Σιμωνίδης
μέμνηται λέγων· « Ἄνδρ' ἀγαθὸν ἀλαθέως
γενέσθαι χαλεπόν, τὸ Πιττάκειον. »
|
|
Traduction française :
[1,76] Pamphila, dans le deuxième livre de ses
Commentaires, rapporte que Thyrrhée son fils, se
trouvant à Cumes dans la boutique d'un barbier,
y fut tué par la faute d'un forgeron, qui y jeta une
hache ; que les Cuméens se saisirent de l'homicide, et
l'envoyèrent garrotté à Pittacus, qui, ayant appris le
cas, pardonna au criminel, en disant que la clémence
était préférable aux remords de la vengeance.
Héraclite rapporte que ce fut au sujet d'Alcée, qu'il
avait fait prisonnier, et qu'il renvoya libre, qu'il dit
qu'il valait mieux pardonner que punir. Il condamna
les gens ivres, s'ils tombaient en quelque faute, à être
doublement punis, et cela afin de prévenir
l'ivrognerie; ce qui était d'autant plus nécessaire que
l'île abondait en vin.
Une de ses maximes est, «qu'il est difficile d'être
vertueux. » Simonide en a fait mention, en disant que
c'est un mot de Pittacus: «qu'il est difficile de devenir
véritablement bon.»
|
|