Texte grec :
[1,73] Φωσφόρε, σοί, Πολύδευκες,
ἔχω χάριν, οὕνεκεν υἱὸς
Χίλωνος πυγμῇ χλωρὸν ἕλεν κότινον.
Εἰ δ' ὁ πατὴρ στεφανοῦχον ἰδὼν
τέκνον ἤμυσεν ἡσθείς,
οὐ νεμεσητόν· ἐμοὶ τοῖος ἴτω θάνατος.
Ἐπὶ δὲ τῆς εἰκόνος αὐτοῦ ἐπιγέγραπται τόδε·
τόνδε δοριστέφανος Σπάρτα
Χίλων' ἐφύτευσεν,
ὃς τῶν ἑπτὰ σοφῶν πρῶτος ἔφυ σοφίᾳ.
Ἀπεφθέγξατο, « Ἐγγύα, πάρα δ' ἄτα. » Ἔστιν
αὐτοῦ καὶ ἐπιστόλιον τόδε·
Χίλων Περιάνδρῳ
Ἐπιστέλλεις ἐμὶν ἐκστρατείαν ἐπὶ
ἐκδάμως, ὡς αὐτός κα ἐξέρποις·
ἐγὼν δὲ δοκέω καὶ τὰ οἰκῇα
σφαλερὰ ἦμεν ἀνδρὶ μονάρχῳ, καὶ
τῆνον τυράννων εὐδαιμονίζω
ὅστις κα οἴκοι ἐξ αὐτὸς αὑτῶ κατθάνῃ.
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Traduction française :
[1,73] Je te rends grâces, ô Pollux, qui répands
une brillante lumière, de la couronne
d'olivier que le fils de Chilon a
remportée dans les combats du ceste!
Que si un père, en voyant le front de son
fils ceint si glorieusement, meurt après
l'avoir touché, ce n'est point une mort
envoyée par une fortune ennemie.
Puissé-je avoir une fin pareille !
On mit cette inscription au bas de sa statue :
"La victorieuse Sparte donna le jour à
Chilon, qui fut le plus grand entre les
sept sages de Grèce".
On lui attribue cette courte maxime :
« Celui qui se fait caution n'est pas loin
de se causer du dommage. »
On a aussi de lui cette lettre :
CHILON A PÉRIANDRE.
« Vous me dites que vous allez vous
mettre à la tête d'une armée contre des
étrangers, pour avoir un prétexte de
sortir du pays; mais je ne crois pas qu'un
monarque puisse s'assurer seulement la
possession de ce qui est à lui; je pense
même qu'on peut estimer heureux un
tyran qui a le bonheur de finir ses jours
dans sa maison par une mort naturelle. »
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