Texte grec :
[1,62] Ἐπὶ δὲ τῆς εἰκόνος αὐτοῦ ἐπιγέγραπται τάδε·
Ἡ Μήδων ἄδικον παύσασ' ὕβριν, ἥδε Σόλωνα
τόνδε τεκνοῖ Σαλαμὶς θεσμοθέτην ἱερόν.
Ἤκμαζε μὲν οὖν περὶ τὴν τεσσαρακοστὴν
ἕκτην Ὀλυμπιάδα, ἧς τῷ τρίτῳ ἔτει ἦρξεν
Ἀθήνησι, καθά φησι Σωσικράτης· ὅτε καὶ
τίθησι τοὺς νόμους. Ἐτελεύτησε δ' ἐν Κύπρῳ
βιοὺς ἔτη ὀγδοήκοντα, τοῦτον ἐπισκήψας τοῖς
ἰδίοις τὸν τρόπον, ἀποκομίσαι αὐτοῦ τὰ ὀστᾶ
εἰς Σαλαμῖνα καὶ τεφρώσαντας εἰς τὴν χώραν
σπεῖραι. Ὅθεν καὶ Κρατῖνος ἐν τοῖς Χείρωσί
φησιν, αὐτὸν ποιῶν λέγοντα·
Οἰκῶ δὲ νῆσον, ὡς μὲν ἀνθρώπων λόγος,
ἐσπαρμένος κατὰ πᾶσαν Αἴαντος πόλιν.
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Traduction française :
[1,62] on lui érigea une statue, au pied de laquelle on
mit cette inscription :
"Salamine sut repousser les Mèdes, transportés
d'une vaine fureur : mais ce rayon de gloire ne
fut rien au prix de celle qu'elle a eue d'avoir
donné le jour à Solon, que ses lois rendent
dignes de vénération".
Le temps où il eut le plus de vogue fut, selon
Sosicrate, la quarante-sixième olympiade; environ la
troisième année, il parvint au gouvernement
d'Athènes et donna ses lois. Il mourut en Cypre la
quatre-vingtième année de son âge, après avoir
recommandé que ses os fussent portés à Salamine, et
qu'après qu'on les aurait brûlés, on en semât les
cendres par toute la province. De là ces vers que
Cratinus lui fait dire dans son Chiron :
J'habite cette île ainsi qu'on le dit, ayant voulu
que mes cendres fussent éparses autour de la ville d'Ajax.
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