| Texte grec :
 
 
  
  
   | [1,95] Ἤδη δὲ ἐν γήρᾳ καθεστὼς μετεπέμπετο 
 αὐτὸν ὅπως παραλάβῃ τὴν τυραννίδα· ὃν 
 φθάσαντες οἱ Κερκυραῖοι διεχρήσαντο. Ὅθεν 
 ὀργισθεὶς ἔπεμψε τοὺς παῖδας αὐτῶν πρὸς 
 Ἀλυάττην ἐπ' ἐκτομῇ· προσσχούσης δὲ τῆς 
 νεὼς Σάμῳ, ἱκετεύσαντες τὴν Ἥραν ὑπὸ τῶν 
 Σαμίων διεσώθησαν. 
 Καὶ ὃς ἀθυμήσας ἐτελεύτησεν, ἤδη γεγονὼς 
 ἔτη ὀγδοήκοντα. Σωσικράτης δέ φησι 
 πρότερον Κροίσου τελευτῆσαι αὐτὸν ἔτεσι 
 τεσσαράκοντα καὶ ἑνί, πρὸ τῆς 
 τεσσαρακοστῆς ἐνάτης Ὀλυμπιάδος. Τοῦτον 
 Ἡρόδοτος ἐν τῇ πρώτῃ ξένον φησὶν εἶναι 
 Θρασυβούλῳ τῷ Μιλησίων τυράννῳ. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [1,95] Depuis, se sentant affaiblir par l'âge, il le rappela pour lui 
remettre son autorité; mais les Corcyréens, en étant avertis, 
ôtèrent la vie au jeune homme. Cette nouvelle l'irrita 
tellement, qu'il envoya les enfants de ces insulaires à 
Alyattes, pour les faire eunuques; mais comme le 
vaisseau approchait de Samos, ils adressèrent des 
vœux à Junon, et furent délivrés par les habitants du 
lieu. Périandre en fut si mortifié, qu'il en mourut de 
douleur, âgé de près de quatre-vingts ans. Sosicrate 
assure que sa mort arriva quarante ans avant la 
captivité de Crésus et un an avant la quarante-neuvième 
olympiade. Hérodote, dans le premier livre 
de ses Histoires, dit qu'il fut quelque temps chez 
Thrasybule, tyran de Milet. |  |