Texte grec :
[1,91] Εἷς ὁ πατήρ, παῖδες
δυοκαίδεκα. Τῶν δὲ ἑκάστῳ
παῖδες δὶς τριάκοντα διάνδιχα
εἶδος ἔχουσαι·
αἱ μὲν λευκαὶ ἔασιν ἰδεῖν, αἱ δ'
αὖτε μέλαιναι·
ἀθάνατοι δέ τ' ἐοῦσαι,
ἀποφθινύθουσιν ἅπασαι.
Ἔστι δ' ὁ ἐνιαυτός.
Τῶν δὲ ᾀδομένων εὐδοκίμησεν αὐτοῦ τάδε·
Ἀμουσία τὸ πλέον μέρος ἐν βροτοῖσι
λόγων τε πλῆθος· ἀλλ' ὁ καιρὸς ἀρκέσει.
Φρόνει τι κεδνόν· μὴ μάταιος
ἄχαρις γινέσθω.
Ἔφη δὲ δεῖν συνοικίζειν τὰς θυγατέρας,
παρθένους μὲν τὴν ἡλικίαν τὸ δὲ φρονεῖν
γυναῖκας· ὑποδεικνὺς ὅτι δεῖ παιδεύεσθαι καὶ
τὰς παρθένους. Ἔλεγέ τε τὸν φίλον δεῖν
εὐεργετεῖν, ὅπως μᾶλλον ᾖ φίλος· τὸν δὲ
ἐχθρὸν φίλον ποιεῖν.
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Traduction française :
[1,91] Un père a douze enfants qui ont
chacun trente filles, mais de beauté
différente: les unes sont brunes, les
autres blondes; et quoiqu'elles aient la
vertu d'être immortelles, toutes se
succèdent, aucune n'est exempte de la
mort. C'est l'année.
Parmi ses sentences poétiques, voici les plus approuvées :
L'ignorance et l'abondance de paroles
règnent parmi les hommes, mais le
temps les instruit. Pensez à quelque
chose d'élevé. Ne vous rendez pas
désagréable sans sujet.
Il disait qu'il faut marier les filles de manière qu'elles
soient jeunes pour l'âge et femmes pour l'esprit,
insinuant par là qu'il faut prendre soin de leur
éducation. Il avait pour maxime qu'on doit obliger ses
amis pour se les rendre plus intimes, et ses ennemis
pour en faire des amis;
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