Texte grec :
[1,89] ΚΛΕΟΒΟΥΛΟΣ.
Κλεόβουλος Εὐαγόρου Λίνδιος, ὡς δὲ
Δοῦρις, Κάρ ἔνιοι δὲ εἰς Ἡρακλέα ἀναφέρειν
τὸ γένος αὐτόν· ῥώμῃ δὲ καὶ κάλλει διαφέρειν,
μετασχεῖν τε τῆς ἐν Αἰγύπτῳ φιλοσοφίας.
Γενέσθαι τε αὐτῷ θυγατέρα Κλεοβουλίνην,
αἰνιγμάτων ἑξαμέτρων ποιήτριαν, ἧς
μέμνηται καὶ Κρατῖνος ἐν τῷ ὁμωνύμῳ
δράματι, πληθυντικῶς ἐπιγράψας. Ἀλλὰ καὶ
τὸ ἱερὸν τῆς Ἀθηνᾶς ἀνανεώσασθαι αὐτὸν
κτισθὲν ὑπὸ Δαναοῦ. Οὗτος ἐποίησεν ᾄσματα
καὶ γρίφους εἰς ἔπη τρισχίλια. Καὶ τὸ
ἐπίγραμμά τινες τὸ ἐπὶ Μίδᾳ τοῦτόν φασι
ποιῆσαι·
Χαλκῆ παρθένος εἰμί, Μίδα δ' ἐπὶ
σήματι κεῖμαι.
Ἔστ' ἂν ὕδωρ τε νάῃ καὶ δένδρεα
μακρὰ τεθήλῃ,
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Traduction française :
[1,89] CLÉOBULE.
Cléobule, fils d'Évagoras, naquit à Linde, ou en
Carie, selon Duris. Quelques uns font remonter son
origine jusqu'à Hercule, et on le dépeint robuste et
bien fait. On dit qu'il se rendit en Égypte pour y
apprendre la philosophie, et qu'il eut une fille
nommée Cléobuline, qui composa des énigmes en
vers hexamètres, dont Cratinus fait mention dans un
poème qui porte le nom de Cléobalistes au pluriel. On
dit aussi qu'il renouvela le temple de Minerve, qui
avait été construit par Danaüs. Cléobule composa
aussi des chants et des questions énigmatiques
jusqu'au nombre de trois mille vers. Il y a des gens
qui le croient aussi auteur de ces vers qui sont sur le
tombeau de Midas :
« Je suis la statue qu'on a couchée sur ce
monument de Midas. Pendant que l'eau
sera fluide, que les arbres élèveront leurs sommets,
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