Texte grec :
[1,90] Ἠέλιός τ' ἀνιὼν λάμπῃ,
λαμπρά τε σελήνη,
καὶ ποταμοί γε ῥέωσιν, ἀνακλύζῃ δὲ θάλασσα,
αὐτοῦ τῇδε μένουσα πολυκλαύτῳ ἐπὶ τύμβῳ,
ἀγγελέω παριοῦσι, Μίδας ὅτι τῇδε τέθαπται.
Φέρουσι δὲ μαρτύριον Σιμωνίδου ᾆσμα, ὅπου
φησί· Τίς κεν αἰνήσειε νόῳ πίσυνος
Λίνδου ναέταν Κλεόβουλον
ἀενάοις ποταμοῖς ἄνθεσί τ' εἰαρινοῖς
ἀελίου τε φλογὶ χρυσέας τε σελάνας
καὶ θαλασσαίαισι δίνῃς ἀντιθέντα
μένος στάλας;
ἅπαντα γάρ ἐστι θεῶν ἥσσω·
λίθον δὲ καὶ βρότεοι παλάμαι θραύοντι·
μωροῦ φωτὸς ἅδε βουλά.
Οὐ γὰρ εἶναι Ὁμήρου τὸ ἐπίγραμμα, πολλοῖς
ἔτεσι προέχοντος, φασί, τοῦ Μίδα.
Φέρεται δ' αὐτοῦ ἐν τοῖς Παμφίλης
Ὑπομνήμασι. Καὶ αἴνιγμα τοῖον·
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Traduction française :
[1,90] que le soleil levant et la lune brillante éclaireront
le monde, que les fleuves couleront et que la mer
lavera les rivages, je demeurerai ici, en
arrosant de mes larmes cette pierre
polie, et en annonçant aux passants que
Midas est renfermé dans ce sépulcre. »
Ceux qui sont dans cette opinion se fondent sur le
témoignage de Simonide, dans le poème où il dit :
Qui peut raisonnablement louer le
Lindien Cléobule d'avoir opposé des
statues à des rivières intarissables, aux
fleurs du printemps, aux rayons du
soleil, à la clarté de la lune et aux
tournants de la mer? Tout cela est au-dessous
des dieux, et les mains des
hommes peuvent briser la pierre. Ce
sont les idées d'un homme peu sensé.
Au reste, on remarque que cette épitaphe ne peut
point être d'Homère, qui vivait longtemps avant Midas.
Pamphila, dans ses Commentaires, rapporte cette
énigme qu'un attribue à Cléobule :
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