| Texte grec :
 
 
  
  
   | [1,85] Καὶ αὐτὸν μεγαλοπρεπῶς ἔθαψεν ἡ πόλις, 
 καὶ ἐπέγραψαν·
 Κλεινοῖς ἐν δαπέδοισι Πριήνης φύντα καλύπτει 
 ἥδε Βίαντα πέτρη, κόσμον Ἴωσι μέγαν.
 Ἀλλὰ καὶ ἡμεῖς· Τῇδε Βίαντα κέκευθα, τὸν ἀτρέμας 
 ἤγαγεν Ἑρμῆς εἰς Ἀίδην, πολιῷ γήραϊ νιφόμενον. 
 Εἶπε γάρ, εἶπε δίκην ἑτάρου τινός· 
 εἶτ' ἀποκλινθεὶς παιδὸς ἐς ἀγκαλίδας μακρὸν 
 ἔτεινεν ὕπνον.
 Ἐποίησε δὲ περὶ Ἰωνίας, τίνα μάλιστα ἂν 
 τρόπον εὐδαιμονοίη, εἰς ἔπη δισχίλια. Τῶν δὲ 
 ᾀδομένων αὐτοῦ εὐδοκίμησε τάδε· 
 Ἀστοῖσιν ἄρεσκε πᾶσιν ἐν πόλει 
 <- - -> αἴκε μένῃς· 
 πλείσταν γὰρ ἔχει χάριν· αὐθάδης 
 δὲ τρόπος πολλάκι βλαβερὰν ἐξέλαμψεν ἄταν. |  | Traduction française :
 
 
 
  
       
  | [1,85] La ville lui fit de magnifiques obsèques, et 
fit mettre cet éloge sur son tombeau : 
"Cette pierre couvre Bias, l'ornement de 
l'Ionie. II était né dans les contrées de la célèbre Priène".
Nous avons fait aussi cette épigramme sur son sujet :
"Ici repose Bias, que l'âge avait blanchi 
quand Mercure l'emmena doucement 
chez les morts. Il plaidait, et il défendait 
un ami, lorsque, s'étant penché dans les 
bras d'un enfant. il fut pris du dernier sommeil".
IL composa deux mille vers sur l'Ionie, dont le sujet 
était le moyen par lequel on pouvait rendre ce pays 
plus heureux. Parmi ses sentences poétiques, on 
remarque celles-ci: 
Tâchez toujours de plaire à vos 
concitoyens, et n'abandonnez point votre 
ville affligée; car rien ne concilie plus 
de bienveillance, au lieu que des mœurs 
superbes sont souvent nuisibles. |  |