Texte grec : 
  
 
  
   | [1,83] Οἱ δὲ λέγουσιν ἐν Θήβαις τῷ Ἡρακλεῖ αὐτὸν 
 ἀναθεῖναι, ἐπεὶ ἀπόγονος ἦν Θηβαίων 
 ἀποικίαν εἰς Πριήνην στειλάντων, ὥσπερ καὶ 
 Φανόδικός φησι.  
 Λέγεται δὲ καὶ Ἀλυάττου πολιορκοῦντος 
 Πριήνην τὸν Βίαντα πιήναντα δύο ἡμιόνους 
 ἐξελάσαι εἰς τὸ στρατόπεδον· τὸν δὲ 
 συνιδόντα καταπλαγῆναι <τὸ> μέχρι καὶ 
 ἀλόγων διατείνειν αὐτῶν τὴν εὐθένιαν. Καὶ 
 ἐβουλήθη σπείσασθαι, καὶ εἰσέπεμψεν ἄγγελον. 
 Βίας δὲ σωροὺς ψάμμου χέας καὶ ἄνωθεν 
 σῖτον περιχέας ἔδειξε τῷ ἀνθρώπῳ· καὶ τέλος 
 μαθὼν ὁ Ἀλυάττης εἰρήνην ἐσπείσατο πρὸς 
 τοὺς Πριηνέας. Θᾶττον δ' αὐτῷ πέμψαντι πρὸς 
 τὸν Βίαντα ἵνα ἥκοι παρ' αὐτόν, « Ἐγὼ δέ, » 
 φησίν, « Ἀλυάττῃ κελεύω κρόμμυα ἐσθίειν 
 {ἴσον τῷ κλαίειν}. » 
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      Traduction française : 
  
  
  
       
  | [1,83] D'autres disent qu'il reçut le trépied, mais qu'il le 
consacra à Hercule dans la ville de Thèbes, en 
considération de ce qu'il était issu des Thébains, dont 
Priène était une colonie, selon Phanodicus. 
On rapporte que Priène sa patrie étant assiégée par 
Alyattes, il engraissa deux mulets, qu'il chassa ensuite 
vers le camp ennemi; et que le roi, étonné de voir ces 
animaux en si bon état, envoya reconnaître la place, 
dans l'incertitude s'il lèverait le siège ; qu'informé du 
dessein, Bias couvrit de blé deux grands monceaux de 
sable qu'il fit voir à l'espion ; qu'Alyattes, ayant 
entendu son rapport, proposa des conditions aux 
assiégés; et qu'après la conclusion de la paix il manda 
Bias, qui lui conseilla de manger des oignons, lui 
donnant à entendre qu'il avait lieu de pleurer de sa crédulité. 
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