Texte grec :
[1,43] Πυνθάνομαί σε πρῶτον Ἰώνων
μέλλειν λόγους ἀμφὶ τῶν θείων
χρημάτων ἐς τοὺς Ἕλληνας
φαίνειν. Καὶ τάχα μὲν ἡ γνώμη τοι
δικαίη ἐς τὸ ξυνὸν καταθέσθαι
γραφὴν ἢ ἐφ' ὁποιοισοῦν
ἐπιτρέπειν χρῆμα ἐς οὐδὲν ὄφελος.
Εἰ δή τοι ἥδιον, ἐθέλω γενέσθαι
λεσχηνώτης περὶ ὁτέων γράφεις·
καὶ ἢν κελεύῃς, παρὰ σὲ ἀφίξομαι
ἐς Σῦρον. Ἦ γὰρ ἂν φρενήρεες
εἴημεν ἐγώ τε καὶ Σόλων ὁ
Ἀθηναῖος, εἰ πλώσαντες μὲν ἐς
Κρήτην κατὰ τὴν τῶν κεῖθι
ἱστορίην, πλώσαντες δὲ ἐς
Αἴγυπτον ὁμιλήσοντες τοῖς ἐκείνῃ
ὅσοι ἱερέες τε καὶ ἀστρολόγοι,
παρὰ σὲ δὲ μὴ πλώσαιμεν. Ἥξει
γὰρ καὶ ὁ Σόλων, ἢν ἐπιτρέπῃς.
|
|
Traduction française :
[1,43] THALÈS A PHÉRÉCYDE.
« J'apprends que vous êtes le premier des
Ioniens qui vous préparez à donner aux Grecs
un Traité sur les choses divines; et peut-être
faites-vous mieux d'en faire un écrit public,
que de confier vos pensées à des gens qui n'en
feraient aucun usage. Si cela vous était
agréable, je vous prierais de me communiquer
ce que vous écrivez, et, en cas que vous me
l'ordonniez, j'irais vous trouver incessamment.
Ne croyez pas que nous soyons, Solon et moi,
si peu raisonnables, qu'après avoir fait le
voyage de Crète par un motif de curiosité, et
pénétré jusqu'en Egypte pour jouir de la
conversation des prêtres et des astronomes du
pays, nous n'ayons pas la même envie de faire
un voyage pour nous trouver auprès de vous :
car Salon m accompagnera, si vous le consentez.
|
|