Texte grec :
[1,40] Τούτου ἐστὶ τὸ Γνῶθι σαυτόν, ὅπερ
Ἀντισθένης ἐν ταῖς Διαδοχαῖς Φημονόης εἶναί
φησιν, ἐξιδιοποιήσασθαι δὲ αὐτὸ Χίλωνα.
Περὶ δὴ τῶν ἑπτά-ἄξιον γὰρ ἐνταῦθα
καθολικῶς κἀκείνων ἐπιμνησθῆναι - λόγοι
φέρονται τοιοῦτοι. Δάμων ὁ Κυρηναῖος,
γεγραφὼς Περὶ τῶν φιλοσόφων, πᾶσιν
ἐγκαλεῖ, μάλιστα δὲ τοῖς ἑπτά. Ἀναξιμένης δέ
φησι πάντας ἐπιθέσθαι ποιητικῇ· ὁ δὲ
Δικαίαρχος οὔτε σοφοὺς οὔτε φιλοσόφους
φησὶν αὐτοὺς γεγονέναι, συνετοὺς δέ τινας
καὶ νομοθετικούς. Ἀρχέτιμος δὲ ὁ
Συρακούσιος ὁμιλίαν αὐτῶν ἀναγέγραφε
παρὰ Κυψέλῳ, ᾗ καὶ αὐτός φησι παρατυχεῖν·
Ἔφορος δὲ παρὰ Κροίσῳ πλὴν Θαλοῦ. Φασὶ δέ
τινες καὶ ἐν Πανιωνίῳ καὶ ἐν Κορίνθῳ καὶ ἐν
Δελφοῖς συνελθεῖν αὐτούς.
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Traduction française :
[1,40] C'est de lui qu'est cette maxime : « Connais-toi
toi-même; » maxime qu'Antisthène dans ses
Successions attribue à Phémonoé, en accusant Chilon
de se l'être injustement appropriée.
Il ne sera pas hors de propos de rapporter ici ce qu'on
dit des sept sages en général. Damon de Cyrène
n'épargne aucun des philosophes dont il a composé
l'histoire, et ceux-ci encore moins que les autres.
Anaximène les reconnaît tout au plus pour poètes.
Dicéarque leur refuse la qualité de sages et l'esprit de
philosophes; il ne leur accorde que le bon sens et la
capacité de législateurs. Archétime de Syracuse a fait
un recueil de leur conférence avec Cypselus, et dont il
dit avoir été témoin. Euphore dit qu'excepté Thalès,
ils se sont tous trouvés chez Crésus ; et s'il en faut
croire quelques autres, il y a apparence qu'ils
s'assemblèrent à Panionie, à Corinthe et à Delphes.
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