Texte grec :
[1,35] Τῶν τε ᾀδομένων αὐτοῦ εἶναι τάδε·
Οὔ τι τὰ πολλὰ ἔπη φρονίμην
ἀπεφήνατο δόξαν·
ἕν τι μάτευε σοφόν,
ἕν τι κεδνὸν αἱροῦ·
βύσεις γὰρ ἀνδρῶν κωτίλων γλώσσας
ἀπεραντολόγους.
Φέρεται δὲ καὶ ἀποφθέγματα αὐτοῦ τάδε·
Πρεσβύτατον τῶν ὄντων θεός· ἀγένητον γάρ.
Κάλλιστον κόσμος· ποίημα γὰρ θεοῦ.
Μέγιστον τόπος· ἅπαντα γὰρ χωρεῖ.
Τάχιστον νοῦς· διὰ παντὸς γὰρ τρέχει.
Ἰσχυρότατον ἀνάγκη· κρατεῖ γὰρ πάντων.
Σοφώτατον χρόνος· ἀνευρίσκει γὰρ πάντα.
Οὐδὲν ἔφη τὸν θάνατον διαφέρειν τοῦ ζῆν.
« Σὺ οὖν, » ἔφη τις, « διὰ τί οὐκ ἀποθνήσκεις; »
« Ὅτι, » ἔφη, « οὐδὲν διαφέρει. »
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Traduction française :
[1,35] Voici des pensées qu'on lui attribue :
« Le flux de paroles n'est pas une marque
d'esprit. Êtes-vous sages, choisissez une seule
chose, un objet digne de votre application; par
là vous ferez taire beaucoup de gens qui n'ont
que la volubilité de la langue en partage. »
Les sentences suivantes sont encore de lui :
« Dieu est le plus ancien des êtres, n'ayant
jamais été engendré.
Le monde est de toutes les choses la plus
magnifique, puisqu'il est l'ouvrage de Dieu ;
l'espace, la plus grande, parce qu'il renferme tout;
l'esprit, la plus prompte, vu qu'il parcourt
l'étendue de l'univers;
la nécessité, la plus forte, n'y ayant rien dont
elle ne vienne à bout;
le temps, la plus sage, parce qu'il découvre tout
ce qui est caché.
Il disait que la vie n'a rien qui la rende préférable à la
mort. Quelle raison vous empêche donc de mourir?
lui dit-on. Cela même, dit-il, que l'un n'a rien de
préférable à l'autre.
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