[36,17] Ὅτι περὶ τῆς τοῦ Μετέλλου φυγῆς ἐπ' ἔτη δύω γινομένων λόγων ἐν
ταῖς ἐκκλησίαις, ὁ υἱὸς αὐτοῦ κόμην ὑποτρέφων καὶ πώγωνα καὶ πιναρὰν
ἔχων ἐσθῆτα περιῄει κατὰ τὴν ἀγοράν, δεόμενος τῶν πολιτῶν, καὶ μετὰ
δακρύων προσπίπτων τοῖς ἑκάστου γόνασιν ἠἠτεῖτο τὴν τοῦ πατρὸς
κάθοδον. Ὁ μὲν οὖν δῆμος, καίπερ οὐ βουλόμενος ἀφορμὴν διδόναι τοῖς
φυγάσι τῆς καθόδου παρὰ τοὺς νόμους, ὅμως διὰ τὸν ἔλεον τοῦ νεανίσκου
καὶ τὴν ὑπὲρ τοῦ γονέως σπουδὴν κατήγαγε τὸν Μέτελλον, καὶ τὸν υἱὸν
αὐτοῦ διὰ τὴν περὶ τὸν γεννήσαντα γεγενημένην φιλοτιμίαν εὐσεβῆ
προσηγόρευσεν.
| [36,17] {Excerpt. de Virt. et Vit., p. 609}. — Le procès du rappel de Métellus
s'agitait depuis deux ans dans les assemblées publiques. Le fils de
Métellus avait laissé croître ses cheveux et sa barbe, et, vêtu comme un
malheureux, il parcourait la place publique, se jetait aux genoux des
citoyens et sollicitait, les larmes aux yeux, le rappel de son père. Le
peuple, quoiqu'il ne voulût pas sonner l'exemple d'un rappel illégal, fut
cependant touché de compassion à la vue du jeune homme qui montrait
tant d'affection pour son père; il rappela Métellus de l'exil et donna à son
fils le surnom de Pieux, à cause de sa tendresse filiale.
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