Texte grec :
[34-35,37] Ὅτι κατὰ τὴν Ἀντιόχειαν ἀναμαθόντες τὸν θάνατον Ἀντιόχου οὐ μόνον
κοινὸν ἡ πόλις ἐπήρατο πένθος, ἀλλὰ καὶ πᾶς ἰδιωτικὸς οἶκος κατηφείας
καὶ θρήνων ἐπληροῦτο, καὶ μάλιστα τοῦ περὶ τὰς γυναῖκας ὀδυρμοῦ τὸ
πάθος ἐκκάοντος. Τριάκοντα γὰρ μυριάδων ἀπολομένων σὺν τοῖς ἐκτὸς
τῆς τάξεως ἀναβεβηκόσιν οὐκ ἦν εὑρεῖν οἰκίαν ἄμοιρον ἀτυχήματος. Αἱ μὲν
γὰρ ἀδελφοὺς αἱ δὲ ἄνδρας αἱ δὲ υἱοὺς ἀπολωλότας ἐπένθουν, πολλαὶ δὲ
παρθένοι καὶ παῖδες ὀρφανοὶ γεγονότες τὴν ἐρημίαν ἑαυτῶν κατωδύροντο,
μέχρις ὅτου τῆς λύπης ὁ κάλλιστος ἰατρὸς χρόνος ἐξέλυσε τὴν ἀκμὴν τοῦ
πένθους.
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Traduction française :
[34-35,37] Dès que la mort d'Antiochus fut connue à Antioche,
toute la ville prit le deuil, et on n'entendit dans les maisons que des
gémissements, surtout de la part des femmes, qui déploraient ce cruel
événement. Trois cent mille hommes étaient restés sur le champ de
bataille, sans compter ceux qui ne servaient pas dans les rangs. Il n'y
avait pas de famille qui n'eût à déplorer quelque perte: parmi les femmes,
les unes avaient à pleurer la mort de quelque frère, les autres, celle d'un
mari ou d'un fils ; beaucoup de jeunes filles et de jeunes garçons,
devenus orphelins, se lamentèrent de leur abandon, jusqu'à ce que le
temps, le meilleur médecin du chagrin, mit un terme à leur deuil.
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