HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XXXI (fragments)

πρὸς



Texte grec :

[31,2] Ὅτι ἀπαντήσασι τὸν Ἀντίοχον τοῖς Ῥωμαίοις, κἀκείνου μακρόθεν ἅμα τῇ φωνῇ ἀσπαζομένου καὶ τὴν δεξιὰν ἐκτείνοντος, ὁ μὲν Ποπίλλιος πρόχειρον ἔχων τὸ βυβλίον ἐν ᾧ τὸ τῆς συγκλήτου δόγμα κατεκεχώριστο προέτεινε καὶ αὐτὸν ἐκέλευσεν ἀναγνῶναι τὸν Ἀντίοχον. Τοῦτο δὲ ἔδοξε ποιεῖν ὅπως μὴ πρότερον ὡς φίλον δεξιώσηται πρὶν ἢ διὰ τῆς προαιρέσεως γνωσθῇ πότερον πολέμιός ἐστιν ἢ φίλος. Ἐπεὶ δὲ ἀναγνοὺς ὁ βασιλεὺς ἔλεξε παρὰ τῶν φίλων γνώμην ἂν λαβεῖν περὶ τούτων, ἀκούσας ὁ Ποπίλλιος ἐποίησε πρᾶγμα βαρὺ δοκοῦν εἶναι καὶ παντελῶς ὑπερήφανον. Ἔχων γὰρ προχειρότατον ἀμπέλινον βακτήριον περιέγραψε τῷ κλήματι τὸν Ἀντίοχον καὶ διεκελεύσατο τὴν ἀπόκρισιν ἐν τούτῳ τῷ γύρῳ ποιεῖσθαι. Ὁ δὲ βασιλεὺς τὰ μὲν ξενιζόμενος ἐπὶ τῷ γεγονότι, τὰ δὲ καταπεπληγμένος τὴν ὑπεροχὴν τῆς Ῥωμαίων ἡγεμονίας, πρὸς ἀμηχανίαν ἐλθὼν καὶ τὰ σύμπαντα λογιζόμενος ἔφη ποιήσειν πᾶν τὸ παρακελευόμενον ὑπὸ Ῥωμαίων. Οἱ δὲ περὶ τὸν Ποπίλλιον ἅμα πάντες τὴν δεξιὰν αὐτοῦ λαβόντες ἠσπάζοντο φιλοφρόνως. Ἦν δὲ τὰ γεγραμμένα λύειν παραχρῆμα τὸν πρὸς Πτολεμαῖον πόλεμον. Ὁ δὲ βασιλεὺς ἀκολούθως τοῖς γεγραμμένοις τὰς δυνάμεις ἐξήγαγεν ἐξ αἰγύπτου, ἐκπεπληγμένος τὴν Ῥωμαίων ὑπεροχήν, ἅτε καὶ προσφάτως ἀκηκοὼς τὸ τῶν Μακεδόνων πταῖσμα. Τοῦτο γὰρ μήπω γεγενῆσθαι δοκῶν οὔποτ' ἂν ἑκουσίως προσεῖχε τῷ δόγματι.

Traduction française :

[31,2] — Antiochus alla à la rencontre des envoyés romains ; il les salua de loin de la voix et du geste {en étendant la main droite}. Mais Popilius lui tendit le rouleau qui contenait le décret du sénat, et lui ordonna de le lire. Popilius se conduisit sans doute ainsi afin de ne pas donner la main à Antiochus avant qu'il se fût déclaré ami ou ennemi de Rome. Le roi, après avoir lu le décret, dit qu'il voulait d'abord consulter ses amis. En entendant ces paroles, Popilius fit quelque chose de grave et de hautain en apparence ; tenant dans sa main une baguette de sarment, il traça un cercle autour de l'endroit où se tenait debout Antiochus et le somma de rendre une réponse. Alors Antiochus, saisi d'étonnement à la vue d'un procédé aussi inattendu, et redoutant d'ailleurs la puissance des Romains, dit, dans ce moment d'anxiété où il ne pouvait prendre conseil de personne, qu'il ferait tout ce que les Romains exigeraient. Aussitôt ceux qui se trouvaient avec Popilius offrirent la main au roi et le félicitèrent sur le parti qu'il venait de prendre. L'ordre écrit du sénat était qu'Antiochus devait sur-le-champ mettre un terme à la guerre qu'il faisait à Ptolémée. Le roi, conformément à cet ordre, rappela ses troupes de l'Égypte, car il redoutait d'autant plus la puissance des Romains, qu'il venait d'être informé de la défaite des Macédoniens ; s'il n'eût appris cette nouvelle, il n'aurait pas aussi promptement exécuté le décret du sénat.





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Dernière mise à jour : 23/10/2008