HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XXII (fragments)

ἐλπίζων



Texte grec :

[22,7] Ὅτι Πύρρος ἐν Ἰταλίᾳ ἐπολέμησεν ἔτη δύο καὶ μῆνας τέσσαρας. ὅτι τούτου παρασκευαζομένου πρὸς τὸν ἔκπλουν, τὰς Συρακόσας Καρχηδόνιοι µ ἐπολιόρκουν καὶ κατὰ γῆν καὶ κατὰ θάλατταν, ἑκατὸν ναυσὶν ἐφορμοῦντες τῷ μεγάλῳ λιμένι· πεζῇ δὲ πέντε μυριάσι πλησίον τῶν τειχῶν στρατεύοντες, τειχήρεις συνεῖχον τοὺς Συρακοσίους, καὶ τὴν χώραν αὐτῶν κατατρέχοντες ἔρημον κατεσκεύασαν. διὸ τῷ πολέμῳ κάμνοντες οἱ Συρακόσιοι τὰς ἐλπίδας εἶχον ἐν τῷ Πύρρῳ διὰ Λάνασσαν τὴν γυναῖκα, τὴν θυγατέρα Ἀγαθοκλέους, ἐξ ἧς ἐγέννησεν Ἀλέξανδρον υἱόν, καὶ διὰ τοῦτο καθ´ ἡμέραν ἄλλους ἐπ´ ἄλλοις πρέσβεις ἔστελλον πρὸς αὐτόν. ἐμβιβάσας δὲ τὸν λαὸν εἰς τὰς ναῦς καὶ τοὺς ἐλέφαντας καὶ τὴν ἄλλην παρασκευήν, ἐξέπλευσεν ἐκ τῆς Τάραντος, καὶ δεκαταῖος εἰς Λοκροὺς κατῆρεν. ἐντεῦθεν καταπλεύσας τὸν πορθμὸν καὶ διάρας Σικελίαν, κατῆρεν εἰς τὴν Ταυρομένιον. ἐκεῖθεν προσλαβόμενος εἰς συμμαχίαν Τυνδαρίωνα τὸν δυνάστην Ταυρομενίας, καὶ λαβὼν παρ´ αὐτοῦ στρατιώτας, κατέπλευσεν εἰς τὴν Κατάνην. καὶ προσδεχθεὶς ὑπὸ τῶν ἐγχωρίων μεγάλως καὶ χρυσοῖς στεφάνοις στεφθείς, ἀπεβίβασε τὴν πεζὴν δύναμιν. ταύτης δὲ πορευομένης εἰς Συρακόσας. καὶ ὁ στόλος συμπαρέπλει κεκοσμημένος πρὸς ναυμαχίαν. ὡς δὲ πλησίον ἐγένοντο Συρακόσης, οἱ μὲν Καρχηδόνιοι προαπεσταλκότες τριάκοντα ναῦς διά τινας χρείας ἀναγκαίας, ταῖς καταλελειμμέναις οὐκ ἐτόλμησαν πολεμῆσαι. διόπερ Πύρρος ἀκινδύνως διέπλευσεν εἰς Συρακόσας, καὶ παρέλαβε τὴν Νῆσον παρὰ Θοίνωνος, τὴν δὲ ἄλλην πόλιν παρὰ Συρακοσίων καὶ Σωσιστράτου. οὗτος δὲ ἐκυρίευσεν Ἀκράγαντος καὶ πολλῶν ἄλλων πόλεων, ἔχων στρατιώτας ὑπὲρ τοὺς μυρίους. καὶ τὸν μὲν Θοίνωνα καὶ Σωσίστρατον καὶ τοὺς Συρακοσίους κατήλλαξε καὶ εἰς ὁμόνοιαν ἤγαγεν, ὡς μεγάλης τευξόμενος ἀποδοχῆς διὰ τὴν εἰρήνην. ὁ δὲ βασιλεὺς παραλαβὼν τά τε βέλη καὶ τὰς μηχανὰς καὶ τὰς ἐν τῇ πόλει παρασκευάς· αἱ δὲ ναῦς ἃς παρέλαβεν ἐν ταῖς Συρακόσαις κατάφρακτοι ἑκατὸν εἴκοσι καὶ ἄφρακτοι εἴκοσι· ἡ μὲν βασιλικὴ ἐννήρης· ὁ δὲ σύμπας στόλος σὺν ταῖς μετ´ αὐτοῦ κομισθείσαις πλείους διακοσίων. ἐν τούτῳ δὲ ὄντος αὐτοῦ, ἧκον πρέσβεις ἐκ Λεοντίνων ἀπὸ Ἡρακλείδου τοῦ δυνάστου λέγοντος παραδώσειν τῷ βασιλεῖ τὴν πόλιν καὶ τὰ φρούρια καὶ στρατιώτας πεζοὺς τετρακισχιλίους, ἱππεῖς δὲ πεντακοσίους. ἧκον δὲ καὶ ἕτεροι πλεῖστοι εἰς Συράκοσαν, λέγοντες τὰς πόλεις παραδώσειν καὶ συνεργήσειν τῷ Πύρρῳ. ὁ δὲ πάντας φιλανθρώπως ἀποδεξάμενος ἀπέλυσεν εἰς τὰς ἰδίας πατρίδας, ἐλπίζων καὶ Λιβύης τυχεῖν. Ὅτι ὁ λιμὴν ὁ Κορινθιακὸς Λέχαιον καλεῖται.

Traduction française :

[22,7] XI. Pyrrhus fit la guerre en Italie pendant deux ans et quatre mois ; et lorsqu’il se disposait à la retraite, les Carthaginois pressaient Syracuse par mer et par terre. Ils avaient cent navire dans le grand port et en même temps un camp de cinquante mille hommes auprès des murailles, qui empêchaient les citoyens d’en sortir : de sorte que les ennemis ravageaient avec une liberté entière toute la campagne des environs et en faisaient un vaste désert. Les Syracusains n’avaient d’espérance qu’en Pyrrhus qui avait épousé Lanassa, fille d’Agathocle, dont il avait un fils nommé Alexandre. Aussi lui envoient-ils des députés les uns sur les autres pour hâter son arrivée. Pyrrhus faisant donc embarquer ses soldats, ses éléphants et tout son équipage militaire, partit de Tarente et arriva en dix jours à Locres. De là, il traversa le détroit pour aborder à Tauromène. S’étant joint là à Tyndarion, prince de Tauromène, il obtint encore de lui une recrue de soldats qu’il conduisit à Catane. Il y fut reçu avec une grande magnificence, de sorte qu’ayant sur la tête une couronne d’or qu’on lui avait fait prendre, il fit débarquer là ses troupes, et pendant que celles-ci allaient par terre à Syracuse, sa flotte disposée pour un combat naval les suivait par mer. A leur arrivée les Carthaginois qui avaient employé une trentaine de leurs vaisseaux à d’autres besoins, n’osèrent tenter le combat avec le peu qui leur en restaient. Ainsi Pyrrhus entra librement dans Syracuse. Là toute l’île lui fut remise par Thynion, et Sostratus à la tête des Syracusains lui fit hommage de la capitale. Ce dernier était aussi maître d’Agrigente et de quelques autres villes et tenait plus de dix mille homme sur pied. Pyrrhus à son arrivée réconcilia Thynion avec Sostratus, et les habitants de Syracuse avec leur chef et entre eux ; et par cette réconciliation il s’attira une très grande reconnaissance de la part des uns et des autres. On lui remit aussitôt toutes les armes et toutes les machines de guerre dont la ville était pourvue. La marine qu’on lui confia de même, était alors composée de six vingt vaisseaux pontés et de vingt autres sans pont : celui qu’on appelait le Royal était à neuf rangs de rames : enfin toute la flotte, en y comprenant les bâtiments qu’ils avaient amenés lui-même, montait à plus de deux cent voiles. Il lui vint là une ambassade de Léontins de la part d’Héraclide leur maître, pour lui offrir leur propre ville, avec tout ce qu’elle contenait d’hommes armés qui montaient alors à quatre mille fantassins et cinq cent cavaliers. Les mêmes offres lui furent faites de la part de beaucoup d’autres villes, qui se donnaient à lui et s’enrôlaient pour ainsi dire toute entières à son service. Pyrrhus reçut favorablement tous ces députés qui lui firent concevoir l’espérance de conquérir l’Afrique même. XII. Le port de Corinthe porte le nom de Léchée.





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Dernière mise à jour : 27/11/2008