Texte grec :
[21,8] Ὅτι Ἀγαθοκλῆς συναθροίσας δυνάμεις εἰς
Ἰταλίαν διεπέρασεν ἔχων πεζοὺς τρισμυρίους, ἱππεῖς
τρισχιλίους. τὴν δὲ ναυτικὴν δύναμιν Στίλπωνι
παραδούς, λεηλατεῖν ἐπέταξε τὴν Βρεττίων
χώραν· οὗτος πορθῶν τὰς παραθαλασσίους κτήσεις,
χειμῶνι περιπεσὼν τὰς πλείους τῶν νηῶν
ἀπέβαλε. ὁ δὲ Ἀγαθοκλῆς πολιορκήσας τῶν
Ἱππωνιατῶν πόλιν ... καὶ διὰ μηχανῶν πετροβόλων
τῆς πόλεως ἐκυρίευσαν καὶ ταύτην εἷλον.
τῶν δὲ Βρεττίων καταπλαγέντων, πρέσβεις ἀπέστειλαν
ὑπὲρ διαλύσεως. καὶ λαβὼν παρ´ αὐτῶν
ἑξακοσίους ὁμήρους καὶ φρουρὰν ἀπολιπὼν εἰς
Συρακόσας ἐπανῆλθεν. οἱ δὲ Βρέττιοι τοῖς ὅρκοις
μὴ ἐμμείναντες, ἀλλὰ πανδημεὶ στρατεύσαντες ἐπὶ
τοὺς ἀπολειφθέντας στρατιώτας, τούτους κατέκοψαν·
τοὺς δὲ ὁμήρους ἀνασώσαντες ἀπελύθησαν
τῆς Ἀγαθοκλέους δυναστείας.
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Traduction française :
[21,8] VIII. Agathocle ayant rassemblé ses forces, passe
en Italie à la tête de trente mille hommes de pied et
trois mille chevaux. Ayant confié sa flotte à Stilpon,
il le charge de pirater sur la côte des Bruttiens.
Celui-ci exécutant cet ordre fut assailli d’une
tempête qui lui fit perdre un grand nombre de
vaisseaux. Cependant Agathocle assiégeant la ville
des Hipponiates, la prit à force de machines. La
nation entière des Bruttiens effrayée de ce succès,
lui envoye des ambassadeurs pour traiter de la
paix avec lui. Il écoute les propositions et reçoit des
otages de leur part. Après quoi, laissant une
garnison dans la ville qu’il avait prise, il revient à
Syracuse. Les Bruttiens violant leur serment,
attaquent cette garnison en son absence et la
défont entièrement ; ensuite de quoi ils lui enlèvent
les otages dont elle était dépositaire et se délivrent
eux-mêmes de toute dépendance d’Agathocle.
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