HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XX

περιέστησαν



Texte grec :

[20,23] οἱ δὲ περὶ τὸν Ἀριφάρνην καὶ τὸν Εὔμηλον λειφθέντες ἐν τῇ μάχῃ συνέφυγον εἰς τὰ βασίλεια. ταῦτα δ´ ἔκειτο μὲν παρὰ τὸν Θάτην ποταμόν, ὃς περιρρέων αὐτὰ καὶ βάθος ἔχων ἱκανὸν ἐποίει δυσπρόσιτα, περιείχετο δὲ κρημνοῖς μεγάλοις, ἔτι δ´ ὕλης πλήθει, τὰς πάσας εἰσβολὰς δύο ἔχοντα χειροποιήτους, ὧν ἡ μὲν ἦν ἐν αὐτοῖς τοῖς βασιλείοις, ὠχυρωμένη πύργοις ὑψηλοῖς καὶ προτειχίσμασιν, ἡ δ´ ἐκ θατέρου μέρους ἐν ἕλεσιν ὑπῆρχε, φρουρουμένη ξυλίνοις ἐρύμασι, διεστύλωτο δὲ δοκοῖς, ὑπεράνω δὲ τῶν ὑδάτων εἶχε τὰς οἰκήσεις. τοιαύτης δ´ οὔσης τῆς περὶ τὸν τόπον ὀχυρότητος τὸ μὲν πρῶτον ὁ Σάτυρος τήν τε χώραν τῶν πολεμίων ἐδῄωσε καὶ τὰς κώμας ἐνεπύρισεν, ἐξ ὧν αἰχμάλωτα σώματα καὶ λείας πλῆθος ἤθροισε. μετὰ δὲ ταῦτα ἐγχειρήσας διὰ τῶν παρόδων βιάζεσθαι, κατὰ μὲν τὸ προτείχισμα καὶ τοὺς πύργους πολλοὺς ἀποβαλὼν τῶν στρατιωτῶν ἀπεχώρησε, κατὰ δὲ τὰ ἕλη βιασάμενος ἐκράτησε τῶν ξυλίνων φρουρίων. ταῦτα δὲ διαρπάσας καὶ διαβὰς τὸν ποταμὸν ἤρξατο κόπτειν τὴν ὕλην, δι´ ἧς ἀναγκαῖον ἦν ἐλθεῖν ἐπὶ τὰ βασίλεια. τούτων δὲ ἐνεργῶς συντελουμένων Ἀριφάρνης ὁ βασιλεὺς ἀγωνιάσας μὴ κατὰ κράτος ἁλῶναι συμβῇ τὴν ἀκρόπολιν, διηγωνίζετο τολμηρότερον, ὡς ἐν μόνῳ τῷ νικᾶν κειμένης τῆς σωτηρίας. διείλετο δὲ καὶ τοὺς τοξότας ἐπ´ ἀμφότερα τὰ μέρη τῆς παρόδου, δι´ ὧν ῥᾳδίως κατετίτρωσκε τοὺς τὴν ὕλην κόπτοντας, μὴ δυναμένους μήτε προορᾶσθαι τὰ βέλη μήτ´ ἀμύνεσθαι τοὺς βάλλοντας διὰ τὴν πυκνότητα τῶν δένδρων. οἱ δὲ περὶ τὸν Σάτυρον ἐπὶ τρεῖς μὲν ἡμέρας ἔτεμνον τὴν ὕλην, ὁδοποιούμενοι καὶ διακαρτεροῦντες ἐπιπόνως· τῇ δὲ τετάρτῃ συνήγγισαν μὲν τῷ τείχει, νικώμενοι δὲ τῷ πλήθει τῶν βελῶν καὶ τῇ τῶν τόπων στενοχωρίᾳ μεγάλοις ἐλαττώμασι περιέπιπτον. Μενίσκος μὲν γὰρ ὁ τῶν μισθοφόρων ἡγεμών, ἀνὴρ καὶ συνέσει καὶ τόλμῃ διαφέρων, προσπεσὼν διὰ τῆς διόδου πρὸς τὸ τεῖχος καὶ μετὰ τῶν περὶ ἑαυτὸν λαμπρῶς ἀγωνισάμενος ἐξεβιάσθη, πολλα πλασίων ἐπ´ αὐτὸν ἐπεξελθόντων. ὃν ἰδὼν ὁ Σάτυρος κινδυνεύοντα ταχέως παρεβοήθει καὶ τὴν ἐπιφορὰν τῶν πολεμίων ὑποστὰς ἐτρώθη λόγχῃ διὰ τοῦ βραχίονος καὶ κακῶς ἀπαλλάττων ὑπὸ τοῦ τραύματος ἐπανῆλθεν εἰς τὴν παρεμβολὴν καὶ νυκτὸς ἐπιγενομένης ἐξέλιπε τὸν βίον, ἐννέα μόνον μῆνας βασιλεύσας μετὰ τὴν τοῦ πατρὸς τελευτὴν Παρυσάδου. Μενίσκος δ´ ὁ τῶν μισθοφόρων ἡγεμὼν λύσας τὴν πολιορκίαν ἀπήγαγε τὴν δύναμιν εἰς Γάργαζαν πόλιν κἀκεῖθεν τὸ τοῦ βασιλέως σῶμα διὰ τοῦ ποταμοῦ διεκόμισεν εἰς Παντικάπαιον πρὸς τὸν ἀδελφὸν Πρύτανιν.

Traduction française :

[20,23] Ariopharne et Eumelus, vaincus dans cette bataille, se réfugièrent dans le palais du roi. Ce palais était situé sur les bords du Thapsis qui l'environnait de tous côtés, et dont les eaux assez profondes en rendaient l'accès difficile. Les environs étaient semés de grands précipices et couverts d'une forêt qui n'offrait que deux entrées, ouvrage de l'homme ; l'une, conduisant au palais, était garnie de tours élevées et de retranchements; l'autre, du côté opposé, aboutissait à des marais et se trouvait défendue par des palissades; enfin, le palais lui-même reposait sur une assise qui élevait les habitations au-dessus des eaux. Telle était la position forte de ce lieu. Satyrus ravagea d'abord le territoire ennemi et incendia les villages, où il fit beaucoup de prisonniers et recueillit un immense butin. Voulant ensuite forcer les passages, il perdit beaucoup de monde à l'attaque du retranchement et des tours, et fut obligé de se retirer. Il dirigea ensuite ses forces du côté des marais, et se rendit maître des fortifications en bois, et, après les avoir démolies, il passa la rivière et se mit à abattre la forêt qu'il fallait traverser pour arriver au palais. Toutes ces choses furent faites avec la plus grande activité. Le roi Ariopharne, craignant que la citadelle ne fùt emportée de force, résolut de combattre avec intrépidité, ne voyant d'autre moyen de salut que la victoire. Il échelonna sur les deux côtés de la route des archers qui blessaient facilement les ouvriers occupés à abattre la forêt, et ne pouvant parer les traits ni se défendre à cause de l'épaisseur du bois. Les gens de Satyrus passèrent ainsi trois jours, d'un travail pénible, à abattre assez de bois pour se frayer un chemin. Enfin, le quatrième jour, ils s'approchèrent de l'enceinte du palais; mais, accueillis par une grêle de traits et acculés dans une impasse, ils essuyèrent de grandes pertes. Meniscus, chef des mercenaires, homme d'intelligence et de courage, déboucha par le chemin, et, parvenu jusqu'à la muraille, il fut repoussé après un brillant combat, car les assiégés avaient fait une sortie avec des troupes supérieures en nombre. Satyrus, en apercevant Meniscus ainsi en danger, vint promptement à son secours et arrêta l'impétuosité du choc, mais il fut atteint au bras par un coup de lance; grièvement blessé, il retourna au camp où il expira la nuit suivante. Satyrus n'avait régné que neuf mois depuis la mort de son père Parysadas. Meniscus, général des mercenaires, leva le siége et ramena son armée dans la ville de Gargaza; de là, il fit transporter par la rivière jusqu'à Panticapée le corps du roi qui fut remis à son frère Prytanis.





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Dernière mise à jour : 16/11/2006