HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIX

οἰκείαις



Texte grec :

[19,49] Ἡμεῖς δὲ διεληλυθότες τὰ κατὰ τὴν Ἀσίαν πραχθέντα μεταβιβάσομεν τὸν λόγον ἐπὶ τὴν Εὐρώπην καὶ τὰ συνεχῆ τῶν προειρημένων διέξιμεν. ὁ γὰρ Κάσανδρος εἰς Πύδναν τῆς Μακεδονίας συγκεκλεικὼς Ὀλυμπιάδα προσβολὰς μὲν τοῖς τείχεσιν ἠδυνάτει ποιεῖσθαι διὰ τοὺς χειμῶνας, περιστρατοπεδεύσας δὲ τὴν πόλιν καὶ χάρακα βαλόμενος ἀπὸ θαλάσσης εἰς θάλασσαν, ἔτι δὲ ἐφορμῶν τῷ λιμένι πάντα βουλόμενον ἐπικουρῆσαι διεκώλυεν. ταχὺ δὲ τῶν ἐπιτηδείων ἐξαναλωθέντων τοσαύτην περὶ τοὺς ἔνδον κατεσκεύασεν ἔνδειαν ὥστ´ ἐκλυθῆναι τὸ παράπαν· εἰς τοῦτο γὰρ ἦλθον ἀνάγκης ὥστε τῷ μὲν στρατιώτῃ σιτομετρεῖν χοίνικας πέντε τοῦ μηνός, τοῖς δ´ ἐλέφασι τοῖς κατακλεισθεῖσι διδόναι πρίοντας τὰς δοκούς, τὰ δ´ ὑποζύγια καὶ τοὺς ἵππους κατακόψαι πρὸς διατροφήν. τοιαύτης δὲ περιστάσεως κατεχούσης τὴν πόλιν καὶ τῆς Ὀλυμπιάδος ἔτι προσανεχούσης ταῖς ἔξωθεν ἐλπίσιν οἱ μὲν ἐλέφαντες ὑπὸ τῆς ἐνδείας διεφθάρησαν, τῶν δ´ ἱππέων οἱ μὲν ἔξω τάξεως ὄντες οὐ σιτομετρούμενοι τὸ παράπαν σχεδὸν ἅπαντες ἐτελεύτησαν, οὐκ ὀλίγοι δὲ καὶ τῶν στρατιωτῶν τῆς ὁμοίας καταστροφῆς ἔτυχον. ἔνιοι δὲ τῶν βαρβάρων, τῆς φύσεως κατισχυούσης τὴν εὐλάβειαν, ἐσαρκοφάγουν ἀναλεγόμενοι τὰ σώματα τῶν ἀποθνησκόντων. ταχὺ δὲ τῆς πόλεως πληρουμένης νεκρῶν οἱ προεστηκότες τοῦ περὶ τὴν βασίλισσαν συστήματος τὰ μὲν κατώρυττον τῶν σωμάτων, τὰ δ´ ὑπὲρ τῶν τειχῶν ἐξερρίπτουν, ὥστ´ εἶναι καὶ τὴν θέαν τὴν τούτων ἀπεχθῆ καὶ τὴν δυσωδίαν ἀνυπομένητον μὴ μόνον γυναιξὶ βασιλίσσαις καὶ τρυφῆς οἰκείαις, ἀλλὰ καὶ τῶν στρατιωτῶν τοῖς εἰωθόσι κακοπαθεῖν.

Traduction française :

[19,49] Après avoir raconté les événements qui se sont passés en Asie, nous allons reprendre la narration de ce qui concerne l'Europe. Cassandre tenait Olympias bloquée à Pydna; mais la saison d'hiver ne lui permettait pas de pousser vivement le siége de la ville. Cependant il avait entouré la ville d'un retranchement dont les deux extrémités touchaient à la mer. Il avait en outre investi le port, et interceptait tous les convois envoyés au secours des assiégés. Les vivres ayant été bientôt consommés, il se fit sentir dans l'intérieur de la place une disette qui épuisait les forces des assiégés. Cette disette devint telle que chaque soldat ne recevait pour sa ration mensuelle que cinq chenices de blé; on faisait manger aux éléphants de la sciure de bois, et on abattait les animaux de trait et les chevaux pour s'en nourrir. Bien que la ville se trouvât livrée à cette affreuse disette, Olympias ne renonça pas encore à l'espoir de recevoir du secours du dehors. Cependant les éléphants périssaient de faim, les cavaliers irréguliers, qui n'avaient pas été soumis à la ration, mouraient presque tous, et le même sort était réservé à un grand nombre de fantassins. Quelques Barbares, surmontant la répugnance naturelle, ramassaient les cadavres, et en mangeaient la chair. La ville se remplissait de morts; les chefs du corps de la reine firent enterrer une partie de ces cadavres et jeter les autres par-dessus le mur, afin de les soustraire aux regards des vivants, et faire disparaître la puanteur devenue insupportable, non seulement pour les femmes de la cour, habituées à une vie délicate, mais encore pour les soldats, accoutumés à tous les désagréments de la vie.





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Dernière mise à jour : 10/11/2006