HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIX

τὰ



Texte grec :

[19,36] ὃς τότε διελθὼν τὰ κατὰ Περραιβίαν στενὰ καὶ παραγενόμενος πλησίον τῆς Πύδνης τὴν μὲν πόλιν περιεχαράκωσεν ἐκ θαλάττης εἰς θάλατταν, παρὰ δὲ τῶν συμμαχεῖν βουλομένων μετεπέμπετο ναῦς καὶ βέλη παντοδαπὰ καὶ μηχανάς, διανοούμενος πολιορκεῖν τοὺς μετ´ Ὀλυμπιάδος καὶ κατὰ γῆν καὶ κατὰ θάλασσαν. πυθόμενος δ´ Αἰακίδην τὸν Ἠπειρωτῶν βασιλέα μετὰ δυνάμεως μέλλειν βοηθήσειν Ὀλυμπιάδι, στρατηγὸν ἐξέπεμψεν Ἀταρρίαν, δοὺς στρατόπεδον καὶ συντάξας ἀπαντᾶν τοῖς Ἠπειρώταις. οὗ ταχὺ τὸ προσταχθὲν ποιήσαντος καὶ τὰς ἐξ Ἠπείρου παρόδους προκαταλαβομένου συνέβη τὸν Αἰακίδην ἄπρακτον γενέσθαι. καὶ γὰρ τὸ πλῆθος τῶν Ἠπειρωτῶν ἀκουσίως ἐστράτευσεν ἐπὶ Μακεδονίας καὶ στάσιν ἐποίει κατὰ τὴν παρεμβολήν· ὁ δὲ Αἰακίδης ἐκ παντὸς τρόπου βουλόμενος βοηθεῖν Ὀλυμπιάδι τοὺς μὲν ἀλλοτρίως διακειμένους ἀπέλυσε τῆς στρατείας, τοὺς δὲ συγκινδυνεύειν βουλομένους ἀναλαβὼν προθυμίαν μὲν εἶχε τοῦ διακινδυνεύειν, οὐκ ἀξιόμαχος δ´ ἦν ὡς ἂν ὀλίγου καταλελειμμένου τοῦ περὶ αὐτὸν συστήματος. οἱ δὲ χωρισθέντες τῶν Ἠπειρωτῶν εἰς τὰς πατρίδας κατεστασίασαν ἀπόντα τὸν βασιλέα καὶ κοινῷ δόγματι φυγὴν αὐτοῦ καταγνόντες πρὸς Κάσανδρον ἐποιήσαντο συμμαχίαν. ὅπερ οὐδέποτε γενέσθαι συνέβη κατὰ τὴν Ἤπειρον ἀφ´ οὗ Νεοπτόλεμος ὁ Ἀχιλλέως ἐβασίλευσε τῆς χώρας· ἀεὶ γὰρ παῖς παρὰ πατρὸς διαδεχόμενος τὴν δυναστείαν ἐναπέθνησκε ταῖς βασιλείαις μέχρι τῶνδε τῶν καιρῶν. Κασάνδρου δὲ παραλαβόντος τὴν Ἤπειρον τῇ συμμαχίᾳ καὶ πέμψαντος εἰς αὐτὴν ἐπιμελητὴν ἅμα καὶ στρατηγὸν Λυκίσκον οἱ πρότερον κατὰ Μακεδονίαν διστάζοντες περὶ τῆς συμμαχίας ἀπήλπισαν μὲν τὰ κατ´ Ὀλυμπιάδα πράγματα, τῷ δὲ Κασάνδρῳ προσέθεντο. μιᾶς δ´ οὔσης αὐτῇ βοηθείας τῆς παρὰ Πολυπέρχοντος συνέβη καὶ ταύτην συντριβῆναι παραδόξως· ὁ γὰρ ὑπὸ Κασάνδρου πεμφθεὶς στρατηγὸς Κάλλας ἐπειδὴ πλησίον γενόμενος τοῦ Πολυπέρχοντος κατεστρατοπέδευσεν ἐν τῇ Περραιβίᾳ, διέφθειρε τῶν μετ´ αὐτοῦ στρατιωτῶν τοὺς πλείστους χρήμασιν, ὥστε ὀλίγους τοὺς μάλιστα πιστοὺς ἀπολειφθῆναι. αἱ μὲν οὖν Ὀλυμπιάδος ἐλπίδες ἐν ὀλίγῳ χρόνῳ τοῦτον τὸν τρόπον ἐταπεινώθησαν.

Traduction française :

[19,36] Cassandre avait traversé les défilés de la Perrhébie et était arrivé sous les murs de Pydna, qu'il entoura d'une circonvallation aboutissant des deux côtés à la mer. En même temps il demanda à ses alliés des navires, des fournitures d'armes et des machines de guerre, se proposant d'investir par terre et par mer la place où Olympias se tenait renfermée avec sa cour. En apprenant qu'AEacide, roi des Épirotes, se portait au secours d'Olympias, Cassandre détacha Atarrhias, un de ses lieutenants, avec l'ordre d'aller à la rencontre des Epirotes. Atarrhias s'empressa d'exécuter cet ordre, occupa d'avance les passages, et fit échouer l'entreprise d'AEacide, d'autant plus facilement que la majorité des Épirotes marchait avec répugnance contre la Macédoine et s'était même soulevée dans le camp. Cependant AEacide, qui voulait absolument venir au secours d'Olympias, licencia les mécontents et ne prit avec lui que ceux qui se montraient disposés à partager les chances de l'expédition. Mais, ainsi affaibli, il ne fut plus en état de tenir tête à l'ennemi. Les soldats licenciés, une fois revenus dans leur patrie, s'insurgèrent contre le roi absent, le firent, par un décret du peuple, condamner à l'exil, et conclurent une alliance avec Cassandre. Jamais événement semblable n'était arrivé en Épire depuis que Néoptolème, fils d'Achille, avait régné dans ce pays; car les enfants avaient toujours régulièrement succédé aux rois, leurs pères, jusqu'à l'époque actuelle. Cassandre fit occuper l'Epire en vertu du traité d'alliance. Il y envoya Lycisque en qualité de gouverneur civil et militaire. Bientôt après, les Epirotes, qui déjà antérieurement étaient opposés à l'alliance macédonienne, abandonnèrent Olympias, dont les affaires semblaient désespérées, et se réunirent à Cassandre. Il ne restait donc plus à Olympias d'autre secours que celui que Polysperchon devait lui amener; mais ce secours lui manqua aussi contre toute attente. On se rappelle que Callas avait été détaché par Cassandre pour se porter à l'encontre de Polysperchon , qui se trouvait avec son armée en Perrhébie. Callas parvint à corrompre, à force d'argent, la majorité de l'armée de Polysperchon, en sorte qu'il ne restait plus à celui-ci qu'un très petit nombre de fidèles. C'est ainsi que s'évanouirent en peu de temps les espérances d'Olympias.





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Dernière mise à jour : 10/11/2006