HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIX

τολμησάντων



Texte grec :

[19,18] Τῶν δὲ περὶ τὸν Εὐμενῆ καὶ Πευκέστην ταῦτα διοικούντων Ἀντίγονος, ἐπειδὴ προάγων μετὰ τῆς δυνάμεως ἧκεν εἰς Σοῦσα τὸ βασίλειον, Σέλευκον μὲν ἀπέδειξε τῆς χώρας σατράπην καὶ δοὺς αὐτῷ στρατιώτας προσέταξε πολιορκεῖν τὴν ἄκραν ἀπειθοῦντος {δὲ} Ξενοφίλου τοῦ θησαυροφύλακος, αὐτὸς δὲ μετὰ τῆς στρατιᾶς ἀνέζευξεν ἐπὶ τοὺς πολεμίους, οὔσης τῆς ὁδοῦ καυματώδους καὶ παντελῶς ἐπικινδύνου ξενικαῖς δυνάμεσι διελθεῖν. διὸ καὶ τὰς πορείας ἠναγκάζοντο νυκτὸς ποιεῖσθαι καὶ στρατοπεδεύεσθαι περὶ τὸν ποταμὸν πρὶν ἥλιον ἀνατέλλειν. οὐ μὴν ἠδυνήθη γε κατὰ πάντα ἄθικτος γενέσθαι τῶν κατὰ τὴν χώραν κακῶν, ἀλλὰ καίπερ ἐνδεχομένως ἅπαντα πράξας συχνοὺς ἀπέβαλε τῶν στρατιωτῶν διὰ τὴν ὑπερβολὴν τοῦ καύματος, ἅτε καὶ τῆς ὥρας οὔσης περὶ κυνὸς ἀνατολάς. ἐπεὶ δὲ παρεγενήθη πρὸς τὸν Κοπράτην ποταμόν, τὰ πρὸς τὴν διάβασιν παρεσκευάζετο. οὗτος δὲ ἔκ τινος ὀρεινῆς ῥέων ἐξέπιπτεν εἰς τὸν Πασιτίγριν, ὃς ἀπεῖχε τῆς Εὐμενοῦς στρατοπεδείας σταδίους ὀγδοήκοντα καὶ τὸ μὲν πλάτος εἶχεν ὡς ἂν τεσσάρων πλέθρων, ὀξὺς δὲ ὢν ἐν τῇ καταφορᾷ προσεδεῖτο πλοίων ἢ ζεύγματος. καταλαβὼν δ´ ὀλίγα πλοῖα κοντωτὰ διεβίβασεν ἐν τούτοις τινὰς τῶν πεζῶν, προστάξας τάφρον ὀρύττειν καὶ χάρακα βαλομένους ὑποδέχεσθαι τὴν λοιπὴν δύναμιν. Εὐμενὴς δὲ πυθόμενος παρὰ τῶν κατασκόπων τὴν ἐπιβολὴν τῶν πολεμίων, διαβὰς τὸ ζεῦγμα τοῦ Τίγριδος μετὰ στρατιωτῶν μὲν πεζῶν τετρακισχιλίων, ἱππέων δὲ χιλίων τριακοσίων κατέλαβε διαβεβηκότας τῶν Ἀντιγόνου πεζοὺς μὲν πλείους τῶν τρισχιλίων, ἱππεῖς δὲ τετρακοσίους καὶ τῶν εἰωθότων σποράδην διαβαίνειν ἐπὶ τὰς προνομὰς οὐκ ἐλάττους ἑξακισχιλίων. ἄφνω δὲ προσπεσὼν τεθορυβημένοις τοὺς μὲν ἄλλους εὐθὺς ἐτρέψατο, τῶν δὲ Μακεδόνων τοὺς ὑποστάντας τῇ βίᾳ καὶ τῷ πλήθει κατισχύσας φυγεῖν εἰς τὸν ποταμὸν πάντας κατηνάγκασε. πάντων δὲ ὁρμησάντων ἐπὶ τὰ πλοῖα ταῦτα μὲν ὑπὸ τοῦ πλήθους τῶν ἐπιβάντων κατεποντίσθη, τῶν δὲ διανήχεσθαι τολμησάντων οἱ πλεῖστοι μὲν ὑπὸ τοῦ ῥεύματος παρενεχθέντες διεφθάρησαν, ὀλίγοι δὲ διεσώθησαν. οἱ δὲ ἄπειροι τοῦ κολυμβᾶν ὄντες τὴν αἰχμαλωσίαν τῆς ἐν τῷ ποταμῷ τελευτῆς προκρίναντες ἥλωσαν, εἰς τετρακισχιλίους ὄντες. Ἀντίγονος δὲ θεωρῶν τοσοῦτο πλῆθος ἀπολλύμενον βοηθῆσαι μὲν οὐκ ἴσχυσε διὰ τὴν τῶν πλοίων σπάνιν,

Traduction française :

[19,18] Pendant qu'Eumène et Peuceste étaient occupés à ces choses, Antigone se rendit avec son armée dans la résidence royale de Suse, nomma Seleucus satrape de la province, et lui laissa un corps d'armée avec l'ordre d'investir la citadelle; car Xénophile, le trésorier, s'était refusé aux injonctions d'Antigone. Quant à Antigone lui-même, il se remit en mouvement avec son armée et se porta vers l'ennemi, malgré les chaleurs de la saison, qui rendaient cette marche extrêmement pénible à des soldats non acclimatés. Il fut donc obligé de ne marcher que pendant la nuit, et de camper sur les bords du fleuve avant le lever du soleil. Mais, malgré toutes ces précautions, il ne put se soustraire aux effets de ce dangereux climat; car il perdit un grand nombre de soldats par suite de la chaleur excessive à l'époque de la canicule. Enfin, arrivé sur les bords du fleuve Copratès, il fit faire halte, et se prépara au passage de ce fleuve qui prend sa source dans les montagnes voisines et se jette dans le Pasitigre. Dans cet endroit, éloigné à peu près de quatre-vingts stades du camp d'Eumène, le Pasitigre a environ quatre plèthres de large, son cours est très rapide et on ne peut le traverser que sur des barques ou sur un pont. Antigone y trouva un petit nombre de bateaux; il s'en servit pour transporter sur l'autre rive un détachement d'infanterie, qui avait reçu l'ordre de s'entourer d'un fossé et de palissades, et d'attendre dans ce retranchement l'arrivée du reste de l'armée. Averti par ses espions du projet de l'ennemi, Eumène passa, avec quatre mille hommes d'infanterie et treize cents cavaliers, le pont qu'il avait fait jeter sur le Pasitigre, et vint attaquer le corps d'Antigone qui avait déjà traversé le fleuve. Ce corps était composé de plus de trois mille hommes d'infanterie, de quatre cents cavaliers, indépendamment des soldats qui s'étaient, comme d'habitude, dispersés dans la campagne, pour se procurer des vivres et des fourrages. Attaquées à limproviste, ces troupes furent aussitôt mises en déroute; les Macédoniens, eux-mêmes, après une vigoureuse résistance, furent obligés de se jeter dans le fleuve ; tous voulant à la fois se sauver sur des barques, celles-ci sombrèrent sous le poids du fardeau. Ceux qui osaient se jeter à la nage, furent, en grande partie, entraînés par le courant et périrent; un petit nombre parvint à se sauver. Quant aux soldats qui ne savaient point nager, ils préférèrent la captivité à la mort, et se constituèrent prisonniers au nombre d'environ quatre mille. Antigone resta spectateur de la perte de son armée, car le manque d'embarcations ne lui permettait de porter aucun secours aux siens.





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Dernière mise à jour : 10/11/2006