HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIX

βιαζομένους



Texte grec :

[19,103] Ἅμα δὲ τούτοις πρασσομένοις Δεινοκράτης ὁ τῶν Συρακοσίων φυγάδων ἡγούμενος πρὸς μὲν τοὺς Καρχηδονίους διεπέμπετο, βοηθεῖν ἀξιῶν πρὶν ἢ τὸν Ἀγαθοκλέα πᾶσαν ὑφ´ ἑαυτὸν ποιήσασθαι Σικελίαν, αὐτὸς δὲ προσδεξάμενος τοὺς ἐκ Μεσσήνης ἐκβεβλημένους φυγάδας, ἔχων ἁδρὰν δύναμιν, ἀπέστειλέν τινα τῶν περὶ αὑτὸν Νυμφόδωρον, δοὺς μέρος τῶν στρατιωτῶν, ἐπὶ τὴν Κεντοριπίνων πόλιν· ταύτην γὰρ φρουρουμένην ὑπ´ Ἀγαθοκλέους τῶν πολιτικῶν τινες ἐπηγγείλαντο παραδώσειν, ἐφ´ ὅτῳ τὴν αὐτονομίαν δοθῆναι τῷ δήμῳ. παρεισπεσόντος δ´ εἰς τὴν πόλιν αὐτοῦ νυκτὸς οἱ προεστῶτες τῆς φρουρᾶς αἰσθόμενοι τὸ γεγονὸς αὐτόν τε τὸν Μυμφόδωρον ἀνεῖλον καὶ τοὺς βιαζομένους ἐντὸς τοῦ τείχους. ταύτης δὲ τῆς ἀφορμῆς λαβόμενος Ἀγαθοκλῆς ἐνεκάλεσέ τε τοῖς Κεντοριπίνοις καὶ τοὺς δόξαντας αἰτίους γεγονέναι τοῦ νεωτερισμοῦ πάντας ἀπέσφαξε. περὶ ταῦτα δ´ ὄντος τοῦ δυνάστου Καρχηδόνιοι καταπλεύσαντες εἰς τὸν μέγαν λιμένα τῶν Συρακοσίων πεντήκοντα σκάφεσιν ἄλλο μὲν οὐδὲν ἠδυνήθησαν πρᾶξαι, δυσὶ δὲ περιπεσόντες φορτηγοῖς πλοίοις τὴν μὲν ἐξ Ἀθηνῶν κατέδυσαν, τῶν δ´ ἐπιπλεόντων τὰς χεῖρας ἀπέκοψαν. δοξάντων δ´ αὐτῶν ὠμῶς κεχρῆσθαι μηδ´ ὁτιοῦν ἀδικοῦσι ταχὺ τὸ δαιμόνιον αὐτοῖς ἐπεσήμαινεν· εὐθὺ γὰρ τοῦ στόλου τινὲς νῆες ἀποσχισθεῖσαι περὶ τὴν Βρεττίαν ἑάλωσαν ὑπὸ τῶν Ἀγαθοκλέους στρατηγῶν καὶ τὸ παραπλήσιον οἱ ζωγρηθέντες τῶν Φοινίκων ἔπαθον οἷς ἔπραξαν εἰς τοὺς ἁλόντας.

Traduction française :

[19,103] Sur ces entrefaites, Dinocrate, chef des bannis syracusains, avait entamé une négociation avec les Carthaginois qu'il sollicitait de venir au secours de la Sicile avant qu'Agathocle l'eût entièrement subjuguée. Puis, après s'être réuni aux exilés de Messine, et avoir mis sur pied une nombreuse armée, il envoya Nymphodore, un de ces émigrés, avec une partie de ses forces, pour s'emparer de la ville des Centorippiens, où Agathocle avait mis une garnison. Quelques citoyens ayant promis qu'ils livreraient la ville sous la condition qu'elle serait déclarée indépendante, Nymphodore pénétra la nuit dans Centorippia; mais les commandants de la garnison, avertis de ce mouvement, tuèrent Nymphodore ainsi que tous ceux qui essayèrent de pénétrer dans l'intérieur des murs. Agathocle saisit cette occasion pour adresser de vifs reproches aux Cento- rippiens, et pour faire massacrer tous ceux qu'il croyait coupables d'avoir trempé dans le complot. Sur ces entrefaites, les Carthaginois étaient entrés, avec cinquante bâtiments, dans le grand port de Syracuse, mais ils n'y purent faire aucune capture importante, car ils n'y rencontrèrent que deux vaisseaux de transport, dont l'un appartenait aux Athéniens ; ils l'attaquèrent, le coulèrent bas et coupèrent les mains à ceux qui le montaient. Cet acte de cruauté envers des gens inoffensifs, devait être bientôt vengé par la divinité. En effet, quelques bâtiments carthaginois, mouillés à Bruttium, furent capturés par les lieutenants d'Agathocle, et l'équipage qui les montait éprouva le même traitement que les Phéniciens (Carthagi- nois) avaient infligé à ceux qui leur étaient naguère tombés entre les mains.





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Dernière mise à jour : 10/11/2006