HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVIII

ὑπῆρχον



Texte grec :

[18,21] ὁ δὲ Θίβρων τηλικαύτῃ συμφορᾷ περιπεσὼν ὅμως ἀντείχετο τοῦ πολέμου, προχειρισάμενος δὲ τῶν φίλων τοὺς εὐθέτους ἔπεμψεν εἰς τὴν Πελοπόννησον ἀναληψομένους τῶν ξένων τοὺς ἐνδιατρίβοντας περὶ Ταίναρον. ἔτι γὰρ τῶν ἀμισθώτων γενομένων πολλοὶ διεπλανῶντο ζητοῦντες τοὺς μισθοδοτήσοντας καὶ τότε περὶ Ταίναρον ὑπῆρχον πλείους τῶν δισχιλίων καὶ πεντακοσίων. τούτους δὲ οἱ πεμφθέντες ἀνέλαβον, τὸν δὲ εἰς Κυρήνην πλοῦν ἐποιοῦντο. τῆς δὲ τούτων πρότερον παρουσίας οἱ μὲν Κυρηναῖοι θαρρήσαντες τοῖς γεγονόσι προτερήμασι μάχην συνῆψαν καὶ νικήσαντες τὸν Θίβρωνα πολλοὺς τῶν στρατιωτῶν ἀπέκτειναν. διὰ δὲ τὰς ἐλαττώσεις ὁ Θίβρων ἀπογινώσκων ἤδη τὰ κατὰ τὴν Κυρήνην παραδόξως πάλιν ἐθάρρησε. τῶν γὰρ ἀπὸ Ταινάρου στρατιωτῶν καταπλευσάντων καὶ μεγάλης αὐτῷ χειρὸς προσγενομένης εὔελπις ἐγένετο τῇ ψυχῇ. οἱ δὲ Κυρηναῖοι πάλιν θεωροῦντες τὸν πόλεμον αὐξόμενον μετεπέμψαντο τὴν συμμαχίαν παρὰ τῶν πλησιοχώρων Λιβύων καὶ παρὰ τῶν Καρχηδονίων, ἀθροίσαντες δὲ τοὺς ἅπαντας μετὰ τῶν πολιτικῶν στρατιώτας τρισμυρίους ἡτοιμάζοντο παρατάξει περὶ τῶν ὅλων διακριθῆναι. γενομένης δὲ παρατάξεως μεγάλης ὁ μὲν Θίβρων νικήσας τῇ μάχῃ καὶ πολλοὺς ἀνελὼν περιχαρὴς ἦν, ὡς αὐτίκα μάλα κυριεύσων τῶν πλησίον πόλεων, οἱ δὲ Κυρηναῖοι τῶν στρατηγῶν ἁπάντων ἀνῃρημένων ἐν τῇ μάχῃ τὸν Κρῆτα Μνασικλῆν μεθ´ ἑτέρων εἵλοντο στρατηγόν. Θίβρων δ´ ἐπαρθεὶς τῇ νίκῃ τὸν λιμένα τῶν Κυρηναίων ἐπολιόρκησε καὶ τῇ Κυρήνῃ καθ´ ἡμέραν προσβολὰς ἐποιεῖτο. χρονίζοντος δὲ τοῦ πολέμου Κυρηναῖοι μὲν σπανίζοντες τροφῆς ἐστασίασαν πρὸς ἀλλήλους· ἐπικρατούντων δὲ τῶν δημοτικῶν καὶ τοὺς κτηματικοὺς ἐκβαλλόντων οἱ τῆς πατρίδος στερηθέντες ἔφυγον οἱ μὲν πρὸς Θίβρωνα, οἱ δ´ εἰς Αἴγυπτον. οὗτοι δὲ πείσαντες τὸν Πτολεμαῖον κατάγειν αὐτοὺς ἧκον ἄγοντες δύναμιν ἀξιόλογον πεζικήν τε καὶ ναυτικὴν καὶ στρατηγὸν Ὀφέλλαν· ὧν τὴν παρουσίαν ἀκούσαντες οἱ παρὰ τῷ Θίβρωνι φυγάδες, νυκτὸς ἐπιχειρήσαντες πρὸς τούτους ἀπιέναι λάθρᾳ, φωραθέντες ἅπαντες κατεκόπησαν. οἱ δὲ τῆς Κυρήνης στρατηγοῦντες δημοτικοί, φοβηθέντες τὴν τῶν φυγάδων κάθοδον, διελύσαντο πρὸς τὸν Θίβρωνα καὶ κοινῇ πολεμεῖν πρὸς τὸν Ὀφέλλαν παρεσκευάζοντο. Ὀφέλλας δὲ καταπολεμήσας τὸν Θίβρωνα καὶ ζωγρήσας, ἔτι δὲ τῶν πόλεων ἐγκρατὴς γενόμενος παρέδωκε τάς τε πόλεις καὶ τὴν χώραν Πτολεμαίῳ τῷ βασιλεῖ. οἱ μὲν οὖν Κυρηναῖοι καὶ αἱ περιοικοῦσαι πόλεις τοῦτον τὸν τρόπον ἀποβαλοῦσαι τὴν ἐλευθερίαν ὑπὸ τὴν Πτολεμαϊκὴν βασιλείαν ἐτάχθησαν.

Traduction française :

[18,21] Malgré ce désastre, Thimbron continua la guerre. Il détacha dans le Péloponnèse ses amis les plus fidèles, chargés d'enrôler les mercenaires qui se trouvaient au cap Ténare. Beaucoup de soldats sans solde erraient dans cette contrée, cherchant du service ; le nombre de ceux qui étaient stationnés au cap Ténare était de plus de deux mille cinq cents. Les émissaires de Thimbron les enrôlèrent et les transportèrent à Cyrène. Mais avant l'arrivée de cette troupe, les Cyrénéens, encourages par les succès obtenus, avaient engagé la lutte et vaincu Thimbron, après lui avoir fait éprouver de grandes pertes. Abattu par ces revers, Thimbron allait désespérer des affaires de la Cyrénaïque, lorsqu'un événement imprévu vint ranimer son courage. Les mercenaires, arrivés par mer du cap Ténare, lui amenèrent un puissant renfort qui releva ses espérances. Les Cyrénéens, considérant que la guerre allait se rallumer, implorèrent le secours des Libyens limitrophes et des Carthaginois. En réunissant à la milice nationale tous les auxiliaires, ils parvinrent à mettre sur pied une armée de trente mille hommes, et furent prêts à livrer une bataille décisive. Un grand combat s'engagea; Thimbron fut victorieux, après avoir tué un grand nombre d'ennemis, et, dans sa joie, il se voyait déjà maître des villes voisines. Les Cyrénéens, qui avaient perdu dans cette bataille tous leurs généraux, nommèrent le Crétois Mnasiclès avec quelques autres au commandement des troupes. Cependant Thimbron, exalté par sa victoire, bloqua le port des Cyrénéens et livra à la ville des assauts journaliers. Comme la guerre traînait en longueur, les Cyrénéens, manquant de vivres, se disputèrent entre eux. Le parti démocratique l'emporta; les propriétaires chassés de la ville et exilés de leur patrie, se réfugièrent les uns auprès de Thimbron, les autres cherchèrent un asile en Égypte. Ces derniers engagèrent Ptolémée à les faire rentrer dans leur patrie. Ils y revinrent en effet, appuyés par une forte armée et par une flotte sous les ordres d'Ophellas. A la nouvelle de cette approche, ceux qui s'étaient réfugiés auprès de Thimbron, tentèrent de les joindre secrètement la nuit; mais leur projet, se découvrit, et ils furent tous taillés en pièces. Les chefs du parti démocratique de Cyrène, redoutant la vengeance des exilés, traitèrent avec Thimbron et se préparèrent à faire en commun la guerre à Ophellas. Celui-ci battit Thimbron, le fit prisonnier, se rendit maître des villes et les soumit, ainsi que leur territoire, à l'autorité du roi Ptolémée. Ce fut de cette manière que les Cyrénéens et les villes limitrophes perdirent leur indépendance et furent rangés sous l'autorité royale de Ptolémée.





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Dernière mise à jour : 26/10/2006