HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

ξίφεσι



Texte grec :

[17,70] Τὴν δὲ Περσέπολιν, μητρόπολιν οὖσαν τῆς Περσῶν βασιλείας, ἀπέδειξε τοῖς Μακεδόσι πολεμιωτάτην τῶν κατὰ τὴν ᾿Ασίαν πόλεων καὶ τοῖς στρατιώταις ἔδωκεν εἰς διαρπαγὴν χωρὶς τῶν βασιλείων. (2) Πλουσιωτάτης δ' οὔσης τῶν ὑπὸ τὸν ἥλιον καὶ τῶν ἰδιωτικῶν οἴκων πεπληρωμένων ἐκ πολλῶν χρόνων παντοίας εὐδαιμονίας οἱ Μακεδόνες ἐπῄεσαν τοὺς μὲν ἄνδρας πάντας φονεύοντες, τὰς δὲ κτήσεις διαρπάζοντες, πολλὰς μὲν τοῖς πλήθεσιν ὑπαρχούσας, κατασκευῆς δὲ καὶ κόσμου παντοίου γεμούσας. (3) Ἔνθα δὴ πολὺς μὲν ἄργυρος διεφορεῖτο, οὐκ ὀλίγος δὲ χρυσὸς διηρπάζετο, πολλαὶ δὲ καὶ πολυτελεῖς ἐσθῆτες, αἱ μὲν θαλασσίαις πορφύραις, αἱ δὲ χρυσοῖς ἐνυφάσμασι πεποικιλμέναι, τοῖς κρατοῦσιν ἔπαθλα καθίσταντο. Τὰ δὲ μεγάλα καὶ κατὰ πᾶσαν τὴν οἰκουμένην περιβόητα βασίλεια πρὸς ὕβριν καὶ παντελῆ φθορὰν ἀπεδέδεικτο. (4) Ὁἱ δὲ Μακεδόνες ἐνημερεύσαντες ταῖς ἁρπαγαῖς τὴν ἄπληστον τοῦ πλείονος ἐπιθυμίαν οὐκ ἐδύναντο πληρῶσαι. (5) Τοσαύτη γὰρ ἦν τῆς πλεονεξίας ὑπερβολὴ κατὰ τὰς τούτων ἁρπαγὰς ὥστε καὶ πρὸς ἀλλήλους διαμάχεσθαι καὶ πολλοὺς ἀναιρεῖν τῶν τὰ πολλὰ τῆς ἁρπαγῆς ἐξιδιοποιουμένων· τινὲς δὲ τὰ πολυτελέστατα τῶν εὑρισκομένων τοῖς ξίφεσι διακόπτοντες τὰς ἰδίας ἀπεκόμιζον μερίδας, ἔνιοι δὲ τὰς τῶν ἐπιβαλλόντων τοῖς ἀμφισβητουμένοις χεῖρας ἀπέκοπτον, συνεκφερόμενοι τοῖς θυμοῖς· (6) τὰς δὲ γυναῖκας σὺν αὐτοῖς τοῖς κόσμοις πρὸς βίαν ἀπῆγον, τὴν αἰχμαλωσίαν δουλαγωγοῦντες· ἡ μὲν οὖν Περσέπολις ὅσῳ τῶν ἄλλων πόλεων ὑπερεῖχεν εὐδαιμονίᾳ, τοσοῦτον ὑπερεβάλετο τὰς ἄλλας τοῖς ἀτυχήμασιν.

Traduction française :

[17,70] Faisant assembler ensuite ses Macédoniens, il leur dit que Persépolis capitale de la Perse et le siège de ses Rois, avait toujours été la ville de route l'Asie la plus ennemie des Macédoniens. Ainsi il en abandonna le pillage à ses soldats, à l'exception pourtant du palais du Roi. (2) Persépolis était alors la ville la plus riche qu'il y eut sous le soleil. Les Macédoniens entrant de force dans les maisons des particuliers, qu'une longue suite d'années avait pourvues de tout les ameublements qui pouvaient les embellir, y tuèrent tous les hommes et emportèrent tous les ornements et toutes les richesses dont ils les trouvèrent remplies, (3) sans parler d'une très grande quantité d'or et d'argent monnayé, des habits somptueux teints en pourpre ou des étoffes tissues d'or et de soie furent là le prix du vainqueur. Le palais du Roi, qui était le plus grand et le plus célèbre qu'il y eut au monde, pillé à part fut exposé à une dévastation et à une ignominie proportionnée à sa splendeur précédente : (4) les Macédoniens plongés alors dans les richesses ne pouvaient encore assouvir leur cupidité. (5) Il se présentait à eux un si grand nombre de choses précieuses qu'ils oubliaient qu'ils ne pillaient que pour un maître, et songeant à s'approprier différentes pièces qui tombaient sous leur main, ils en vinrent à tirer l'épée les uns contre les autres. Ils tuaient plusieurs de ceux dont la proie leur paraissait plus considérable que la leur ; ou bien ils coupaient le bras à ceux qui l'avançaient pour prendre quelque chose qu'ils voulaient avoir eux-mêmes, (6) ou enfin ils emmenaient de force des femmes chargées de tous leurs ornements pour les dépouiller et en faire des esclaves. C'est ainsi que Persépolis de la plus superbe et de la plus heureuse ville qu'il y eut au monde, devint un objet de mépris et de compassion.





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Dernière mise à jour : 14/07/2005