HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

ἔχειν



Texte grec :

[17,3] ᾿Αλέξανδρος δὲ πυθόμενος πολλοὺς τῶν ῾Ελλήνων μετεώρους εἶναι πρὸς καινοτομίαν εἰς πολλὴν ἀγωνίαν ἐνέπιπτεν. (2) ᾿Αθηναῖοι μὲν γὰρ Δημοσθένους δημαγωγοῦντος κατὰ τῶν Μακεδόνων τήν τε Φιλίππου τελευτὴν ἀσμένως ἤκουσαν καὶ τῆς ἡγεμονίας τῶν ῾Ελλήνων οὐκ ἐξεχώρουν τοῖς Μακεδόσι, διαπρεσβευσάμενοι δὲ πρὸς ῎Ατταλον ἐν ἀπορρήτοις συνετίθεντο κοινοπραγίαν καὶ πολλὰς τῶν πόλεων προετρέποντο τῆς ἐλευθερίας ἀντέχεσθαι· (3) Αἰτωλοὶ δὲ κατάγειν τοὺς ἐξ ᾿Ακαρνανίας φυγάδας ἐψηφίσαντο διὰ Φιλίππου πεῖραν εἰληφότας τῆς φυγῆς. ᾿Αμβρακιῶται δὲ πεισθέντες ᾿Αριστάρχῳ τὴν μὲν ὑπὸ Φιλίππου κατασταθεῖσαν φρουρὰν ἐξέβαλον, τὴν δὲ πόλιν ἐποίησαν δημοκρατεῖσθαι· (4) Ὁμοίως δὲ τούτοις Θηβαῖοι τὴν μὲν ἐν τῇ Καδμείᾳ φρουρὰν ἐκβαλεῖν ἐψηφίσαντο, τῷ δ' ᾿Αλεξάνδρῳ μὴ συγχωρεῖν τὴν τῶν ῾Ελλήνων ἡγεμονίαν. ᾿Αρκάδες δὲ οὔτε Φιλίππῳ συνεχώρησαν τὴν ἡγεμονίαν μόνοι τῶν ῾Ελλήνων οὔτ' ᾿Αλεξάνδρῳ προσέσχον· (5) Τῶν δ' ἄλλων Πελοποννησίων ᾿Αργεῖοι καὶ ᾿Ηλεῖοι καὶ Λακεδαιμόνιοι καί τινες ἕτεροι πρὸς τὴν αὐτονομίαν ὥρμησαν. Τῶν δὲ ὑπεροικούντων τὴν Μακεδονίαν ἐθνῶν οὐκ ὀλίγα πρὸς ἀπόστασιν ὥρμα καὶ πολλὴ ταραχὴ κατεῖχε τοὺς τῇδε κατοικοῦντας βαρβάρους. (6) Ἀλλ' ὅμως τηλικούτων πραγμάτων καὶ τοσούτων φόβων κατεχόντων τὴν βασιλείαν ᾿Αλέξανδρος νέος ὢν παντελῶς ἅπαντα τὰ κατὰ τὴν ἀρχὴν δυσχερῆ παραδόξως καὶ συντόμως κατεστήσατο· οὓς μὲν γὰρ πειθοῖ διὰ τῆς ὁμιλίας προσηγάγετο, οὓς δὲ φόβῳ διωρθώσατο, τινὰς δὲ βίᾳ χειρωσάμενος ὑπηκόους ἐποιήσατο.

Traduction française :

[17,3] Cependant Alexandre apprenant que plusieurs d'entre les Grecs songeraient à changer la face des choses, tomba dans une grande perplexité. (2) En effet, les Athéniens animés par Démosthène contre la Macédoine, se réjouissaient de la mort de Philippe et ne voulaient plus reconnaître l'autorité du commandement, cédée du vivant du roi aux Macédoniens. Ayant envoyé des députés secrets vers Attalus, ils traitaient avec lui des moyens de rendre à la Grèce la liberté. (3) Les Étoliens demandaient qu'on rappelât les bannis de l'Acarnanie, que Philippe avait mis hors de leur province. Les Ambraciotes, à la persuasion de leur concitoyen Aristarque, avaient chassé la garnison que Philippe avait posée dans leur citadelle et s'étaient rétablis dans le gouvernement démocratique. (4) Les Thébains avaient porté de même un décret public par lequel ils renvoyaient la garnison que Philippe avait mise dans la citadelle de Cadmée et rétractaient à l'égard d'Alexandre le titre de commandant de la Grèce qu'ils avaient donné à son père. Les Arcadiens, qui seuls de tous les Grecs avaient refusé ce titre au père, n'avaient garde de l'accorder au fils. (5) Dans le Péloponnèse, les Argiens, les Éléens et les Spartiates voulaient se gouverner eux-mêmes. Les peuples qui habitaient au-delà de la Macédoine, songeaient à se révolter et il y avait à ce sujet de grands mouvements chez ces Barbares. (6) Alexandre néanmoins, quelque jeune qu'il fût alors, surmonta toutes ces difficultés et se tira de tous ces dangers en très peu de temps en gagnant les uns par des caresses, en réprimant les autres par des menaces, et en ramenant même par la force quelques- uns d'entre eux à son obéissance.





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Dernière mise à jour : 14/07/2005