HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

πολὺ



Texte grec :

[17,99] Ὁ δὲ βασιλεὺς ἐρημωθεὶς πάσης βοηθείας ἐτόλμησεν ἐπιτελέσαι πρᾶξιν παράδοξον καὶ μνήμης ἀξίαν. Τὸ γὰρ ἀπὸ τοῦ τείχους ἀπελθεῖν ἄπρακτον πρὸς τοὺς ἰδίους ἀνάξιον κρίνας ὑπάρχειν τῆς ἰδίας εὐπραξίας καθήλατο μετὰ τῶν ὅπλων μόνος εἰς τὴν πόλιν. (2) Συνδραμόντων δ' ἐπ' αὐτὸν τῶν ᾿Ινδῶν ὑπέστη τεθαρρηκότως τὴν τῶν βαρβάρων ἐπιφοράν· προβαλλόμενος δ' ἐκ τῶν δεξιῶν δένδρον τι παρ' αὐτὸ τὸ τεῖχος ἐρριζωμένον, ἐκ δὲ τῶν εὐωνύμων αὐτὸ τὸ τεῖχος ἠμύνετο τοὺς ᾿Ινδούς, οὕτω τῷ θυμῷ παραστὰς ὡς ἄν τις βασιλεὺς τηλικούτων ἤδη ἀπειργασμένων ἀνδραγαθήσειε, τὴν ἐσχάτην τοῦ βίου καταστροφὴν εὐκλεεστάτην γενέσθαι φιλοτιμούμενος. (3) Πολλὰς μὲν γὰρ εἰς τὸ κράνος ἐλάμβανε πληγάς, οὐκ ὀλίγας δὲ εἰς τὴν πέλτην ἐδέχετο· τέλος δὲ τοξευθεὶς ὑπὸ τὸν μαστὸν ἔπεσεν εἰς γόνυ, κατισχυθεὶς ὑπὸ τῆς πληγῆς. Εὐθὺ δ' ὁ μὲν τοξεύσας ᾿Ινδὸς καταφρονήσας προσέδραμε καὶ καταφέροντος αὐτοῦ πληγὴν ὁ ᾿Αλέξανδρος ὑπέθηκε τῇ λαγόνι τὸ ξίφος καὶ καιρίου γενομένου τοῦ τραύματος ὁ μὲν βάρβαρος ἔπεσεν, ὁ δὲ βασιλεὺς ἐπιλαβόμενος τοῦ πλησίον κλάδου καὶ διαναστὰς προεκαλεῖτο τῶν ᾿Ινδῶν τοὺς βουλομένους διαγωνίσασθαι. (4) Κατὰ δὲ τοῦτον τὸν χρόνον Πευκέστης, εἷς τῶν ὑπασπιστῶν, δι' ἑτέρας κλίμακος προσαναβὰς πρῶτος ὑπερήσπισε τὸν βασιλέα· μετὰ δὲ τοῦτον ἕτεροι πλείους ἐπιφανέντες καὶ καταπληξάμενοι τοὺς βαρβάρους διέσωσαν τὸν ᾿Αλέξανδρον. Τῆς δὲ πόλεως ἁλούσης κατὰ κράτος οἱ μὲν Μακεδόνες διὰ τὸν ὑπὲρ τοῦ βασιλέως θυμὸν πάντας τοὺς περιτυχόντας ἀνῄρουν καὶ τὴν πόλιν νεκρῶν ἐπλήρωσαν. (5) Ἐπὶ πολλὰς δὲ ἡμέρας τοῦ βασιλέως ἀσχοληθέντος περὶ τὴν θεραπείαν οἱ κατὰ τὴν Βακτριανὴν καὶ Σογδιανὴν κατοικισθέντες ῞Ελληνες ἐκ πολλοῦ μὲν τὸν ἐν τοῖς βαρβάροις κατοικισμὸν χαλεπῶς ἔφερον, τότε δὲ φήμης προσπεσούσης αὐτοῖς ὅτι τρωθεὶς ὁ βασιλεὺς τετελεύτηκεν ἀπέστησαν ἀπὸ τῶν Μακεδόνων. (6) Ἀθροισθέντες δὲ εἰς τρισχιλίους, κατὰ τὴν εἰς οἶκον ἀνακομιδὴν πολλὰ πονήσαντες, ὕστερον ὑπὸ τῶν Μακεδόνων κατεκόπησαν μετὰ τὴν ᾿Αλεξάνδρου τελευτήν.

Traduction française :

[17,99] Le roi par ce malheur privé de toute espérance de secours et demeurant seul s'avisa d'une ressource extraordinaire et digne de mémoire. Ce fut de se jeter non pas du côté de la campagne au-dehors de la ville, ce qui aurait été indigne de ses exploits précédents, mais sur un terrain en plate forme qui tenait à la citadelle. (2) Dès qu'il y fut tous les Indiens tombèrent sur lui, comme pour l'achever et il ne laissa pas de résister encore à tous leurs efforts. En vain les Indiens se réunissaient contre lui seul, il soutint vaillamment toute leur impétuosité, et mettant son côté droit à l'abri d'un arbre qu'un hasard de la nature avait fait sortir du mur de la citadelle, et couvrant son côté gauche du mur même, il résistait seul à l'attaque des ennemis rassemblés : n'ayant pour lors aucune autre espérance que de faire une fin digne d'un roi, qui jusque là avait heureusement exécuté tant d'entreprises glorieuses. (3) Il avait reçu un prodigieux nombre de coups sur son casque et sur son bouclier. Mais enfin atteint d'une flèche sous la mamelle, le coup le fit tomber fur ses genoux. L'Indien qui le lui avait porté courut à lui pour achever un exploit qu'il croyait désormais aisé. Mais Alexandre lui enfonça son épée dans le flanc et le renversa par terre. Aussitôt se relevant lui-même à la faveur de l'arbre qu'il avait à côté de lui, il défiait encore au combat celui des Indiens qui voudrait en faire l'essai. (4) En ce moment arriva Peucestès un de ses gardes, monté par un degré dérobé de la citadelle, et le premier qui fut venu à son recours. Mais plusieurs autres suivirent de près cet exemple, de sorte que s'excitant ensemble sur ces barbares, ils le sauvèrent de leurs mains. La ville ayant été bientôt après emportée de force, les Macédoniens pour venger leur roi du danger où les Indiens l'avaient mis, les exterminèrent tous et ne laissèrent dans la ville que des morts. (5) Comme la blessure du roi l'avait tenu longtemps au lit, les colonies grecques distribuées dans la Bactriane et dans la Sogdiane, déjà mécontentes d'habiter parmi des barbares, et qui fur de fausses nouvelles croyaient le roi mort de ses blessures, ne voulaient plus dépendre des Macédoniens. (6) Ainsi s'assemblant au nombre de trois mille, ils songeaient à s'en retourner dans leur patrie. Mais d'abord après la mort du roi, qui arrivera dans un autre temps et avant l'exécution de leur projet, ils seraient tous exterminés.





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Dernière mise à jour : 14/07/2005