HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

ἔχειν



Texte grec :

[17,76] ᾿Αλέξανδρος δὲ τὴν ῾Υρκανίαν καὶ τὰ συνορίζοντα τῶν ἐθνῶν ταύτῃ τῇ χώρᾳ προσηγάγετο· καὶ πολλοὶ τῶν συμπεφευγότων ἡγεμόνων τῷ Δαρείῳ παρέδωκαν αὑτούς· οἷς ἐπεικῶς προσενεχθεὶς μεγάλην δόξαν ἐπιεικείας ἀπηνέγκατο· (2) εὐθὺ γὰρ οἱ Δαρείῳ συνεστρατευμένοι τῶν ῾Ελλήνων ὄντες περὶ χιλίους καὶ πεντακοσίους ἀνδρείᾳ τε διαφέροντες, παρέδοσαν ἑαυτοὺς ᾿Αλεξάνδρῳ καὶ συγγνώμης ἀξιωθέντες κατετάχθησαν εἰς τὰς τάξεις ἐπὶ ταῖς αὐταῖς μισθοφοραῖς. {XX} (3) Ὁ δ' ᾿Αλέξανδρος ἐπελθὼν τὴν παραθαλάσσιον τῆς ῾Υρκανίας ἐνέβαλεν εἰς τὴν χώραν τῶν ὀνομαζομένων Μάρδων. Οὗτοι γὰρ ἀλκῇ διαφέροντες ὑπερεφρόνησαν τὴν αὔξησιν τοῦ βασιλέως καὶ οὐδεμιᾶς ἐντεύξεως ἢ τιμῆς ἠξίωσαν αὐτόν, (4) προκαταλαβόμενοι δὲ τὰς εἰσβολὰς στρατιώταις ὀκτακισχιλίοις τεθαρρηκότως τὴν τῶν Μακεδόνων ἔφοδον ὑπέμενον. Ὁ δὲ βασιλεὺς ἐπιπεσὼν αὐτοῖς καὶ συνάψας μάχην τοὺς πλείους μὲν κατέκοψε, τοὺς δὲ λοιποὺς εἰς τὰς δυσχωρίας κατεδίωξε. (5) Πυρπολοῦντος δ' αὐτοῦ τὴν χώραν καὶ τῶν τοὺς βασιλικοὺς ἵππους ἀγόντων παίδων βραχὺ τοῦ βασιλέως χωρισθέντων ἐπιβαλόντες τινὲς τῶν βαρβάρων ἀφήρπασαν <βουκεφαλαν> τὸν ἄριστον τῶν ἵππων. (6) Οὗτος δ' ἐδόθη δῶρον μὲν ὑπὸ Δημαράτου τοῦ Κορινθίου, συνηγώνιστο δὲ τῷ βασιλεῖ πάντας τοὺς κατὰ τὴν ᾿Ασίαν ἀγῶνας. Γυμνὸς δ' ὢν ἔτι τὸν πωλοδαμαστὴν μόνον προσεδέχετο, τυχὼν δὲ τῆς βασιλικῆς σκευῆς οὐδὲ τοῦτον ἔτι προσίετο, μόνῳ δὲ ᾿Αλεξάνδρῳ παρίστατο καὶ συγκαθίει τὸ σῶμα πρὸς τὴν ἀνάβασιν. (7) Ὁ δὲ βασιλεὺς διὰ τὴν ἀρετὴν τοῦ ζῴου δυσφορήσας τὴν μὲν χώραν δενδροτομεῖν προσέταξε, διὰ δὲ τῶν ὁμοφώνων τοῖς ἐγχωρίοις κηρύττειν ὡς ἂν μὴ τὸν ἵππον ἀποδῶσι, τήν τε χώραν εἰς τέλος ὄψονται κατεφθαρμένην τούς τ' ἐνοικοῦντας πανδημεὶ κατεσφαγμένους. (8) Τῶν δ' ἀπειλῶν ὀξέως ἐπιτελουμένων καταπλαγέντες οἱ βάρβαροι τὸν ἵππον ἀποκατέστησαν καὶ μετ' αὐτοῦ πολυτελέστατα δῶρα προσεκόμισαν, πρὸς δὲ τούτοις καὶ πεντήκοντ' ἄνδρας ἀπέστειλαν, δεόμενοι τυχεῖν συγγνώμης. Ὁ δ' ᾿Αλέξανδρος τοὺς μὲν ἀξιολογωτάτους τῶν ἀνδρῶν ἔλαβεν ὁμήρους.

Traduction française :

[17,76] Alexandre parcourant ainsi l'Hircanie et les pays circonvoisins, reçût l'hommage de plusieurs des capitaines perses qui avaient fui avec Darius et qui se donnèrent au vainqueur. Il les reçût agréablement et s'attira par cet accueil une grande réputation de douceur et d'humanité (2) mais surtout quinze cents grecs de nation qui s'étaient prêtés à Darius, et tous d'une valeur distinguée, se rangeant alors sous les drapeaux d'Alexandre obtinrent le pardon de leur faute et furent mis aussitôt dans le rang et à la paie des soudoyés. (3) Alexandre parcourant ensuite les bords de la mer Hircanienne, arriva eu pays des Mardes. Ces peuples qui sont d'une force de corps prodigieuse, s'effrayaient peu de la, réputation du roi et ne daignèrent le prévenir par aucune démarche de soumission ou de respect. (4) Au contraire ils distribuèrent en différentes gorges de leurs montagnes, huit mille hommes qui attendaient tranquillement les Macédoniens. Le roi les attaqua, en tua le plus grand nombre et força les autres à se réfugier dans les retraites inaccessibles de leurs montagnes. (5) Il fit ensuite mettre le feu à leurs habitations. Il arriva cependant que les jeunes écuyers qui conduisaient les chevaux du roi s'étant un peu écartés des files, les barbares les surprirent et leur enlevèrent le plus beau de ses chevaux; (6) c'était un présent que Démarate de Corinthe avait fait au roi et le seul cheval dont il se fut servi dans tous les combats qu'il avait donnés en Asie. Le cheval nu ne se laissait monter que par l'écuyer du manège. Mais lorsqu'il était couvert de la housse royale, personne ne pouvait s'en approcher que le roi même, devant lequel il fléchissait les jarrets afin que le roi se mit en selle plus aisément. (7) Alexandre très affligé de cette perte fit couper tous les arbres de la campagne, publier à son de trompe que si on ne lui rendait pas son cheval, il désolerait tout le pays et en ferait égorger tous les habitants. (8) Cette menace produisit son effet. Ces barbares lui ramenèrent le cheval dont ils accompagnèrent encore la restitution de présents considérables. Le tout était conduit par cinquante hommes qui demandèrent pardon au roi pour toute la nation. Alexandre retint en otage les plus considérables de ces députés.





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Dernière mise à jour : 14/07/2005