HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

πολὺ



Texte grec :

[17,60] Δευτέρου δὲ προτερήματος τοῖς Πέρσαις γενομένου ὁ μὲν ᾿Αλέξανδρος σπεύδων δι' ἑαυτοῦ τὴν ἧτταν διορθώσασθαι τῶν ἰδίων μετὰ τῆς βασιλικῆς εἴλης καὶ τῶν ἄλλων τῶν ἐπιφανεστάτων ἱππέων ἐπ' αὐτὸν ἤλαυνε τὸν Δαρεῖον. (2) Ὁ δὲ τῶν Περσῶν βασιλεὺς δεξάμενος τὴν ἐπιφορὰν τῶν πολεμίων αὐτὸς μὲν ἐφ' ἅρματος ἀγωνιζόμενος ἠκόντιζεν εἰς τοὺς ἐπιφερομένους, πολλῶν δ' αὐτῷ συναγωνιζομένων καὶ τῶν βασιλέων ἐπ' ἀλλήλους ἱεμένων ὁ μὲν ᾿Αλέξανδρος ἀκοντίσας ἐπὶ τὸν Δαρεῖον τούτου μὲν ἥμαρτεν, τοῦ δὲ παρεστῶτος ἡνιόχου τοῦ βασιλέως κατατυχὼν κατέβαλεν. (3) Τῶν δὲ περὶ τὸν Δαρεῖον ἀναβοησάντων οἱ πορρώτερον ἀφεστηκότες ὑπέλαβον αὐτὸν τὸν βασιλέα πεπτωκέναι· καὶ τούτων τῆς φυγῆς ἀρξαμένων οἱ συνεχεῖς συνείποντο καὶ τὸ συνεστὸς τῷ Δαρείῳ σύνταγμα κατ' ὀλίγον παρερρήγνυτο. διὸ καὶ τῆς ἑτέρας πλευρᾶς παραγυμνωθείσης τῶν συναγωνιζομένων καὶ αὐτὸς καταπλαγεὶς πρὸς φυγὴν ὥρμησεν. (4) Τούτων δὲ οὕτως φευγόντων καὶ τοῦ κονιορτοῦ τῶν ἱππέων πρὸς ὕψος αἰρομένου καὶ τῶν περὶ τὸν ᾿Αλέξανδρον ἐκ ποδὸς ἑπομένων διὰ τὸ πλῆθος καὶ τὴν πυκνότητα τοῦ κονιορτοῦ συνιδεῖν μὲν οὐκ ἦν τὸν Δαρεῖον ὅποι ποιεῖται τὴν φυγήν, στεναγμὸς δὲ τῶν πιπτόντων ἀνδρῶν καὶ κτύπος τῶν ἱππέων, ἔτι δὲ τῶν μαστίγων συνεχὴς ψόφος ἐγίνετο. (5) Ἅμα δὲ τούτοις πραττομένοις Μαζαῖος ὁ τοῦ δεξιοῦ κέρατος ἡγούμενος, πλείστους ἔχων καὶ κρατίστους ἱππεῖς, βαρὺς ἐπέκειτο τοῖς κατ' αὐτὸν τεταγμένοις· Παρμενίων δὲ μετὰ τῶν Θετταλῶν ἱππέων καὶ τῶν ἄλλων τῶν μετ' αὐτοῦ κινδυνευόντων ὑπέστη τοὺς πολεμίους. (6) Τὸ μὲν οὖν πρῶτον λαμπρῶς ἀγωνιζόμενος διὰ τὰς ἀρετὰς τῶν Θετταλῶν προετέρει· τῶν δὲ περὶ τὸν Μαζαῖον τῷ τε πλήθει καὶ βάρει τοῦ συστήματος ἐγκειμένων κατεπονεῖτο τὸ τῶν Μακεδόνων ἱππικόν. (7) Πολλοῦ δὲ φόνου γινομένου καὶ τῆς τῶν βαρβάρων βίας δυσυποστάτου γινομένης ὁ Παρμενίων ἐξέπεμψέ τινας τῶν περὶ αὐτὸν ἱππέων πρὸς τὸν ᾿Αλέξανδρον, λέγων κατὰ τάχος βοηθῆσαι. ὀξέως δὲ τούτων τὸ παραγγελθὲν πραττόντων καὶ τὸν ᾿Αλέξανδρον πυθομένων πολὺ τῆς τάξεως ἀπεσπάσθαι κατὰ τὸν διωγμὸν οὗτοι μὲν ἐπανῆλθον ἄπρακτοι, (8) ὁ δὲ Παρμενίων ταῖς τῶν Θετταλῶν εἴλαις χρώμενος ἐμπειρότατα καὶ πολλοὺς καταβαλὼν μόλις ἐτρέψατο τοὺς βαρβάρους, μάλιστα καταπλαγέντας τῇ κατὰ τὸν Δαρεῖον φυγῇ.

Traduction française :

[17,60] Alexandre à ce second avantage des ennemis se crut chargé de rétablir par lui-même la fortune des siens. Ainsi prenant avec lui l'escadron qui portait le nom du roi, fortifié même de ce qu'il y avait de meilleur dans le reste de sa cavalerie, il le conduisit directement à la personne de Darius. (2) Le Roi de Perse soutint courageusement cette attaque et combattant de dessus son char, il lançait des dards contre tous ceux qui s'avançaient jusqu'à lui. Cependant comme les deux Rois s'approchaient de plus en plus, Alexandre se jugeant à portée de Darius lui lança un trait qui le manqua néanmoins et qui frappa à la place le conducteur de son char. (3) Tous ceux qui environnaient le roi de Perse ayant aussitôt jeté un grand cri, firent croire à ceux qui étaient plus loin que le roi venait d'être tué ; et ceux-ci commençant la fuite, tous les rangs se défilèrent les uns après les autres, de sorte que le corps même qui gardait le Roi fut bientôt séparé. L'autre aile de l'armée ne se voyant plus soutenue, se rompit bientôt elle-même et se mit totalement en fuite. (4) La poussière qui s'élevait des pieds des hommes et des chevaux, et celle même qu'excitait la poursuite du vainqueur et de toutes les troupes d'Alexandre, fut cause que personne ne pouvait découvrir de quel côté Darius cherchait sa retraite. On n'entendait qu'un bruit confus de cris d'hommes, de pieds de chevaux et de coups de fouet. (5) Masaee qui commandait l'aile droite, accompagné pourtant encore d'un corps considérable de cavaliers choisis, poussait vivement les ennemis qu'il avait en face. Mais Parménion à la tête de la cavalerie thessalienne, et d'autres braves qui s'étaient joints à lui, soutenait courageusement leur effort ; (6) et les Thessaliens étaient même sur le point de l'emporter par le courage. Cependant le nombre très supérieur du côté de Masaee commençait à accabler par son poids la cavalerie grecque, (7) de sorte qu'après un long carnage dont la simple inégalité laissait Parménion dans un péril toujours plus grand, il envoya enfin demander par quelques cavaliers un prompt secours à Alexandre. Mais il se trouva qu'Alexandre avait entraîné après lui une grande partie de ses troupes à la poursuite des fuyards ; et les envoyés de Parménion s'en revinrent seuls. (8) Cependant ce capitaine se servit avec tant de bonheur de la souplesse de la cavalerie Thessalienne, qu'il parvint enfin à mettre en fuite les Barbares, surtout lorsqu'ils eurent appris la fuite de Darius même.





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Dernière mise à jour : 14/07/2005