Texte grec :
[17,57] Ἐπὶ μὲν οὖν τὸ δεξιὸν κέρας ἔταξε τὴν βασιλικὴν
εἴλην, ἧς εἶχε τὴν ἡγεμονίαν Κλεῖτος ὁ μέλας
ὀνομαζόμενος, ἐχομένους δὲ ταύτης τοὺς ἄλλους
φίλους, ὧν ἡγεῖτο Φιλώτας ὁ Παρμενίωνος, ἑξῆς δὲ τὰς
ἄλλας ἱππαρχίας ἑπτὰ τεταγμένας ὑπὸ τὸν αὐτὸν
ἡγεμόνα. (2) Ὅπισθεν δὲ τούτων ὑπετάγη τὸ τῶν
ἀργυρασπίδων πεζῶν τάγμα, διαφέρον τῇ τε τῶν ὅπλων
λαμπρότητι καὶ τῇ τῶν ἀνδρῶν ἀρετῇ· καὶ τούτων
ἡγεῖτο Νικάνωρ ὁ Παρμενίωνος. Ἐχομένην δὲ τούτων
ἔστησε τὴν ᾿Ελιμιῶτιν καλουμένην στρατηγίαν, ἧς
Κοῖνος ἡγεῖτο, ἑξῆς δὲ τὴν τῶν ᾿Ορεστῶν καὶ
Λυγκηστῶν τάξιν ἔστησε, Περδίκκου τὴν στρατηγίαν
ἔχοντος. καὶ τὴν μὲν ἐχομένην στρατηγίαν Μελέαγρος
εἶχε, τὴν δὲ συνεχῆ ταύτης Πολυπέρχων, τεταγμένων ὑπ'
αὐτὸν τῶν ὀνομαζομένων Στυμφαίων. (3) Φίλιππος δ' ὁ
Βαλάκρου τὴν συνεχῆ ταύτης στρατηγίαν ἐπλήρου καὶ
τῆς μετὰ ταύτην Κρατερὸς ἡγεῖτο. τῶν δὲ προειρημένων
ἱππέων τὴν συνεχῆ τάξιν ἀπεπλήρουν οἱ ἀπὸ
Πελοποννήσου καὶ ᾿Αχαΐας συστρατεύσαντες ἱππεῖς καὶ
Φθιῶται καὶ Μαλιεῖς, ἔτι δὲ Λοκροὶ καὶ Φωκεῖς, ὧν
ἡγεῖτο ᾿Ερίγυιος ὁ Μιτυληναῖος. (4) Ἑξῆς δ' εἱστήκεισαν
Θετταλοί, Φίλιππον μὲν ἔχοντες ἡγεμόνα, ἀνδρείᾳ δὲ
καὶ τῇ τῶν εἰλῶν ἱππασίᾳ πολὺ προέχοντες τῶν ἄλλων.
Ἐχομένους δὲ τούτων τοὺς ἐκ Κρήτης τοξότας ἔταξε καὶ
τοὺς ἐκ τῆς ᾿Αχαΐας μισθοφόρους. (5) Ἐφ' ἑκατέρου δὲ
τοῦ κέρατος ἐπικάμπιον ἐποίησε τὴν τάξιν, ὅπως μὴ
δύνωνται κυκλοῦν οἱ πολέμιοι τῷ πλήθει τῶν
στρατιωτῶν τὴν ὀλιγότητα τῶν Μακεδόνων. (6) Πρὸς δὲ
τὰς τῶν δρεπανηφόρων ἁρμάτων ἐπιφορὰς
μηχανώμενος ὁ βασιλεὺς παρήγγειλε τοῖς ἐν τῇ
φάλαγγι πεζοῖς, ὅταν πλησιάζῃ τὰ τέθριππα,
συνασπίσαι καὶ ταῖς σαρίσαις τὰς ἀσπίδας τύπτειν,
ὅπως διὰ τὸν ψόφον πτυρόμενα τὴν εἰς τοὐπίσω
ποιήσηται φοράν, τοῖς δὲ βιαζομένοις διδόναι
διαστήματα, δι' ὧν ποιήσονται τὴν διέξοδον ἀκίνδυνον
τοῖς Μακεδόσιν. Αὐτὸς δὲ τοῦ δεξιοῦ μέρους ἡγούμενος
καὶ λοξὴν τὴν τάξιν ποιούμενος δι' ἑαυτοῦ τὴν ὅλην
κρίσιν τοῦ κινδύνου ποιεῖσθαι διεγνώκει.
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Traduction française :
[17,57] Il mit sur l'aile droite l'escadron commandé par Clitus
surnommé le Noir, derrière elle était l'escadron qu'il appelait des Amis,
sous le commandement de Philotas fils de Parménion et tout de suite sept
autres lignes sous le même commandant. (2) Derrière ceux-ci était placé le
bataillon des Argyraspides distingué par l'éclat des boucliers d'argent qui
leur avaient fait donner ce nom et encore plus par la valeur de ce corps
commandé par Nicanor, autre fils de Parménion. À côté d'eux étaient
placés les Elymiotides conduits par Coenus. Ensuite venaient les Orestes
et les Lyncestes sous les ordres de Perdiccas, la compagnie de Méléagre
suivait celle-ci, suivie elle-même de celle de Polysperchon, commandant
des Stymphæens ; (3) Philippe fils de Balacer venait après ceux-ci, et
Cratérus à la tête des siens fermait l'infanterie. Les cavaliers dont nous
avons parlé d'abord étaient soutenus par tous ceux qu'on avait tirés du
Péloponnèse et de l'Achaïe, de la Phtiotide et des environs du golfe
Maliaque, aussi bien que de la Locride et de la Phocide : ils avaient tous
pour commandant Erigye de Mitylène. (4) Derrière eux étaient les
Thessaliens commandés par un autre Philippe. Ceux-ci surpassaient tous
les autres en bravoure et par l'agilité de leurs évolutions. Ce fut derrière
eux qu'Alexandre plaça les gens de traits et les soudoyés de l'Achaïe.
(5) Mais de plus, pour éviter que les Perses par leur grand nombre
n'enveloppassent trop aisément son corps de bataille, il lui avait fait
prendre des deux côtés une forme de croissant avec des pointes fort
avancées. (6) Pour parer aussi l'attaque des chariots armés de faux, il avait
ordonné à toute son infanterie qu'à leur approche ils frappassent tous avec
leurs épées et de toutes leurs forces, les boucliers les uns des autres afin
que les chevaux effarouchés se tournassent pour s'enfuir du côté de
l'armée d'où ils venaient ; mais que s'ils s'obstinaient à s'avancer, alors
ils ouvrissent leurs rangs pour leur donner passage : ce qui les mettrait
eux-mêmes hors de tout péril. Cependant Alexandre se plaçant lui-même à
son aile droite, par cette forme de pointe et de demi cercle qu'il avait fait
prendre à son armée, s'était procuré l'avantage de la découvrir, d'un seul
point de vue, presque toute entière de sorte que par-là il était en état de
pourvoir à tout.
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