HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

πολὺ



Texte grec :

[17,54] Περὶ δὲ διαλύσεως καὶ πρότερον μὲν ἐξέπεμψε πρεσβευτὰς πρὸς ᾿Αλέξανδρον, ἐκχωρῶν αὐτῷ τῆς ἐντὸς ῞Αλυος ποταμοῦ χώρας, καὶ προσεπηγγέλλετο δώσειν ἀργυρίου τάλαντα δισμύρια. (2) Ὡς δ' οὐ προσεῖχεν αὐτῷ, πάλιν ἐξέπεμψεν ἄλλους πρέσβεις, ἐπαινῶν μὲν αὐτὸν ἐπὶ τῷ καλῶς κεχρῆσθαι τῇ τε μητρὶ καὶ τοῖς ἄλλοις αἰχμαλώτοις, ἀξιῶν δὲ φίλον γενέσθαι καὶ λαβεῖν τὴν ἐντὸς Εὐφράτου χώραν καὶ τάλαντ' ἀργυρίου τρισμύρια καὶ τὴν ἑτέραν τῶν ἑαυτοῦ θυγατέρων γυναῖκα, καθόλου δὲ γενόμενον γαμβρὸν καὶ τάξιν υἱοῦ λαβόντα καθάπερ κοινωνὸν γενέσθαι τῆς ὅλης βασιλείας. (3) Ὁ δ' ᾿Αλέξανδρος εἰς τὸ συνέδριον παραλαβὼν πάντας τοὺς φίλους καὶ περὶ τῶν προτιθεμένων αἱρέσεων ἀνακοινωσάμενος ἠξίου τὴν ἰδίαν γνώμην ἕκαστον μετὰ παρρησίας ἀποφήνασθαι. (4) Τῶν μὲν οὖν ἄλλων οὐδεὶς ἐτόλμα συμβουλεῦσαι διὰ τὸ μέγεθος τῆς ὑποκειμένης ζητήσεως, Παρμενίων δὲ πρῶτος εἶπεν, ἐγὼ μὲν ὢν ᾿Αλέξανδρος ἔλαβον ἂν τὰ διδόμενα καὶ τὴν σύνθεσιν ἐποιησάμην. (5) Ὁ δ' ᾿Αλέξανδρος ὑπολαβὼν εἶπεν, κἀγὼ εἰ Παρμενίων ἦν ἔλαβον ἄν. Καθόλου δὲ καὶ ἄλλοις μεγαλοψύχοις λόγοις χρησάμενος καὶ τοὺς μὲν λόγους τῶν Περσῶν ἀποδοκιμάσας, προτιμήσας δὲ τὴν εὐδοξίαν τῶν προτεινομένων δωρεῶν τοῖς μὲν πρέσβεσιν ἀπόκρισιν ἔδωκεν ὡς οὔθ' ὁ κόσμος δυεῖν ἡλίων ὄντων τηρῆσαι δύναιτ' ἂν τὴν ἰδίαν διακόσμησίν τε καὶ τάξιν οὔθ' ἡ οἰκουμένη δύο βασιλέων ἐχόντων τὴν ἡγεμονίαν ἀταράχως καὶ ἀστασιάστως διαμένειν ἂν δύναιτο. (6) Διόπερ ἀπαγγέλλειν αὐτοὺς ἐκέλευσε τῷ Δαρείῳ, εἰ μὲν τῶν πρωτείων ὀρέγεται, διαμάχεσθαι πρὸς αὐτὸν περὶ τῆς τῶν ὅλων μοναρχίας· εἰ δὲ δόξης καταφρονῶν προκρίνει τὴν λυσιτέλειαν καὶ τὴν ἐκ τῆς ῥᾳστώνης τρυφήν, αὐτὸς μὲν ᾿Αλεξάνδρῳ ποιείτω τὰ προσταττόμενα, ἄλλων δὲ ἄρχων βασιλευέτω, συγχωρουμένης αὐτῷ τῆς ἐξουσίας ὑπὸ τῆς ᾿Αλεξάνδρου χρηστότητος. (7) Τὸ δὲ συνέδριον διαλύσας καὶ τὴν δύναμιν ἀναλαβὼν προῆγεν ἐπὶ τὴν τῶν πολεμίων στρατοπεδείαν. {VIII} Ἅμα δὲ τούτοις πραττομένοις τῆς τοῦ Δαρείου γυναικὸς ἀποθανούσης ὁ ᾿Αλέξανδρος ἔθαψεν αὐτὴν μεγαλοπρεπῶς.

Traduction française :

[17,54] Cependant avant que d'en venir aux mains, il avait envoyé des ambassadeurs à Alexandre, par lesquels il lui avait fait offrir toutes les provinces qui sont en deça du fleuve Halys, et outre cela deux mille talents d'or. (2) Alexandre ayant refusé ces offres, Darius lui envoya une seconde ambassade, par laquelle il le faisait remercier avant toutes choses de la manière honnête et généreuse dont il avait traité sa mère et toutes ses autres captives ; après quoi il le priait d'accepter pour gage de son amitié tout le pays qui s'étendait jusqu'à l'Euphrate, trois mille talents d'or et la seconde de ses filles qu'il lui offrait en mariage : ajoutant même que devenant ainsi son gendre, et lui tenant lieu de fils, il entrerait en partage de l'empire même de Perse. (3) Sur ces propositions, Alexandre fit assembler tous ses amis, et leur exposant fidèlement les offres qui lui étaient faites, il les exhorta à lui déclarer librement leur pensée sur ce sujet. (4) Comme personne n'osait prononcer sur une question de cette importance, Parménion prit enfin la parole et dit : pour moi si j'étais Alexandre, j'accepterais les conditions proposées et je signerais la paix ; (5) et moi aussi répondit brusquement Alexandre, si j'étais Parménion : il tint ensuite d'autres propos qui marquaient son grand courage. Enfin rejetant toutes les propositions du roi de Perse et préférant la gloire d'une grande renommée à toutes les richesses du monde, il répondit aux ambassadeurs que comme la constitution de l'univers serait dérangée par la présence de deux soleils, de même l'empire de la terre tomberait dans la confusion et dans le désordre par la puissance égale de deux rois. (6) Il chargea donc les ambassadeurs de Darius de dire à leur maître que s'il prétendait être le premier prince du monde, il avait à combattre contre lui pour soutenir un si beau titre, auquel lui-même Alexandre s'opposait. Mais que, si se souciant peu de ce qui concerne la gloire, il n'aspirait qu'au repos et aux douceurs d'une vie tranquille et agréable, il fallait qu'il se déclarât dépendant d'Alexandre et que commandant aux autres princes, il le reconnut lui-même pour le sien. (7) Là dessus il renvoya les ambassadeurs et se mit aussitôt en marche à la tête de son armée. La femme de Darius étroit morte dans ces entrefaites et Alexandre lui avait fait faire des funérailles convenables.





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Dernière mise à jour : 14/07/2005